Marseille : la métropole veut fermer le restaurant étoilé L’Epuisette
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1938-2024 : 86 ans après son ouverture, le restaurant l’Epuisette, installé face à la mer le long de la corniche Kennedy à Marseille, fermera ses portes le 31 décembre prochain.

Toute entreprise peut connaître au cours de son existence des moments difficiles. Des aléas qui peuvent la contraindre à mettre la clé sous la porte. C’est la vie économique. Dans le cas du restaurant marseillais l’Epuisette, il n’en n’est rien.
Une entreprise familiale
Créé en 1938, installé au 158, rue du Vallon-des-Auffes, le long de la corniche Kennedy, l’établissement emploie 22 personnes. La même famille dirige ce restaurant de poissons et de fruits de mer depuis 1976, avec comme chef depuis 24 ans, Guillaume Sourrieu. Ce dernier est étoilé Michelin depuis 22 ans. Or, le 22 octobre dernier, un courrier de la métropole d’Aix-Marseille-Provence prévient le restaurateur qu’il doit fermer d’ici à fin décembre. Clap de fin.
La raison ?
La région a procédé à un appel d’offres pour le renouvellement de la concession dont L’Épuisette participait. Comme le rapporte notre confrère de La Provence.
Didier Réault, vice-président de la métropole, délégué à la mer et au littoral explique que le restaurant ne bénéficie que « “d’un droit d’occupation temporaire” sur le domaine public maritime, “propriété inaliénable de l’État« . »
« Nous respectons le caractère temporaire de ce droit et avons donc organisé un appel d’offres au printemps dernier pour le renouveler au 1er janvier. Trois acteurs se sont portés candidats, dont l’Épuisette. Une commission s’est réunie et a décidé d’attribuer ce droit à un nouvel acteur .»
Résister
Une histoire banale ? Non. L’Épuisette bénéficierait d’un droit d’occupation temporaire. Autrement dit, qui a une durée de vie déterminée, selon le Larousse. Peut-on parler de “temporaire” au bout de 86 ans…

Les équipes de L’Épuisette comptent bien résister. Avec comme principal argument : « Cette procédure est inadaptée car découlant en partie d’une réglementation européenne postérieure à tous nos accords et non applicables à notre situation.» Rendez-vous dans deux mois.