Pomme d’Or : la Bretagne à l’honneur

Yann Tournier a peaufiné la décoration de cet ancien relais de poste de 1863, dont il a repris l’activité en mai 2022 avec sa compagne Justine Heuzé. Il a accroché aux murs des gyotakus fraîchement arrivés de la Réunion. Cet art japonais, qui remonte aux années 1860, consiste à reproduire des empreintes de poissons sur du papier de riz.

À l’instar des éléments de décoration, côté cuisine, rien n’est laissé au hasard. Il s’inspire du terroir local, mais aussi de sa Bretagne natale, et l’approvisionnement s’effectue entre ces deux territoires. À tel point que le père de Yann Tournier, cuisinier également à Lorient (56), sélectionne directement pour son fi ls les poissons sur les étalages de ses amis pêcheurs. Le chef fait d’ailleurs la part belle aux poissons sur la carte. « Pourquoi ne pas apporter un peu de Bretagne à Sancerre ? Les Berrichons ont réussi à exporter leurs vins dans le monde entier. J’ai moi-même connu le sancerre en Bretagne. Je crois donc qu’ils ne sont pas si fermés d’esprit qu’ils le prétendent », affirme-t-il.

La Pomme d’Or, ça se mérite

Les locaux semblent s’être prêtés au jeu puisqu’il faut compter une bonne semaine pour espérer avoir une table dans son restaurant. Autre particularité à la table de Yann Tournier : l’absence de carte. Il met en effet constamment au défi sa rigueur et son imagination au travers de deux menus, l’un à 35 € (choix entre deux entrées, trois plats et trois desserts) et l’autre à 68 €, avec cinq plats secrets à découvrir. « Nous cherchons à proposer des plats maîtrisés avec toujours la même optique : celle de bien nourrir les clients », mentionne Yann Tournier.

Pour le menu dégustation, le chef laisse sa créativité s’exprimer. « Nous cherchons véritablement à faire éprouver une émotion à travers une expérience singu-lière avec ce menu surprise », expose-t-il.