Laurent Duc et Nathalie Baudoin candidats à la présidence de l’Umih

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Laurent Duc et Nathalie Baudoin ont annoncé leurs candidatures respectives à la présidence et la vice-présidence de l’Umih le 12 août dernier.

Nathalie Baudoin et Laurent Duc. Crédits : David Bascunana.

Après Alain Grégoire et Hubert Jan, fin août, c’était au tour de Laurent Duc et de Nathalie Baudoin d’annoncer leurs candidatures respectives à la présidence et la vice-présidence de l’Umih le 12 août dernier. Laurent Duc, propriétaire du Gratte Ciel, à Villeurbanne (Rhône) et Nathalie Baudoin, exploitante du Glacier (Logis), à Orange (Vaucluse) se connaissent bien et forment déjà un binôme à la tête de la Fédération française de l’hôtellerie, présidée depuis 12 ans par le premier alors que la seconde occupe depuis huit ans le fauteuil de vice-présidente. « Nous sommes complémentaires et nous avons l’habitude de travailler ensemble », assure Laurent Duc.

« J’ai deux décennies de syndicalisme derrière moi. Je siège au directoire de l’Umih depuis 18 ans et j’ai travaillé avec trois présidents : André Daguin, Christine Pujol et Roland Héguy et je participe depuis 10 ans aux négociations sociales. Il me semble que j’ai une certaine expérience au service du métier. J’ai 58 ans et je brigue la présidence à un âge où beaucoup débutent dans le syndicalisme », indique le président de la FFF pour légitimer sa candidature.

Il rappelle aussi que sa colistière occupe des fonctions d’hôtelière et de restauratrice et que lui même, avant de gérer le Gratte-ciel, longtemps dirigé des hôtels restaurants. Une façon de ne pas montrer un profil trop orienté vers l’hébergement à une base dominée par les restaurateurs. D’ailleurs Laurent Duc prône un large rassemblement : « Il faut unir le manger, le boire, et le dormir ».

« Notre maître mot est de rester au service des entreprises. Il faut imaginer une nouvelle forme de tourisme et aider nos adhérents à mettre en œuvre de nouvelles solutions qui leur permettront de rentabiliser et pérenniser leurs hôtels, cafés et restaurants »
Nathalie Baudoin,

En cas d’élection, le binôme Duc/Baudoin entend privilégier des revendications autour du des PGE. “Rembourser un prêt établi sur une durée aussi courte, ne nous permet pas d’investir dans nos établissements”, plaide Laurent Duc. Il entend également porter le fer contre les émetteurs de titres restaurants : “alors que la numérisation des titres aurait dû faire baisser le coût des commissions, celui-ci augmente.

Face à la pénurie de main d’œuvre, cet habitué des négociations sociales veut trouver un compromis avec les syndicats de salariés concernant notamment des problèmes de coupure et le travail du dimanche. Il imaginerait bien un système de primes compensatoires, mais prévient : « Dans ce cas, il faut que l’Etat se montre interventionniste et renonce à prélever des impôts et des cotisations sociales sur ces primes ».

Soutien du refus de signer l’augmentation des cotisations mutuelles

Concernant le dossier des mutuelles de la profession, il soutient pleinement le refus de l’Umih de signer les augmentations de cotisations conséquentes proposées par Klésia et Malakoff Humanis : « Je reconnais que nous avons raté une étape en n’avertissant pas les entreprises en amont. Nous aurions dû également procéder à un appel d’offres. Mais nous avons mis en place pour les adhérents une mutuelle à 30 € avec le concours des Mutuelles de France. Nous avons désormais un an pour négocier avec les syndicats de salariés et créer un nouveau régime de Mutuelle. »

Laurent Duc, comme Nathalie Baudoin ne se déclarent pas opposés à la création d’une fédération patronale unique dans le secteur de l’hôtellerie restauration qui regrouperait l’Umih et le GNI, mais ils réclament du temps : « Les choses ne se font pas spontanément. Il faudra sans doute attendre la fin des mandats des présidents, à l’Umih dans les prochains mois, mais aussi celui de Didier Chenet, au GNI; qui interviendra dans un an ».

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