Mickaël Rolland, rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris, réagit à l’actualité et à la brouille entre les syndicats GNI et Umih.
Ces derniers mois, le vernis de l’unité syndicale entre l’Umih et le GNI acquise par un lourd tribut à la crise sanitaire a volé en éclats. Aujourd’hui, les organisations n’évoquent plus la fusion, mais un timide rapprochement et ne veulent surtout pas de « mariage forcé», pour reprendre les termes de Thierry Marx, président de l’Umih. Alors que le syndicat de la rue d’Anjou n’a pas souhaité signer l’accord sur la revalorisation des mutuelles et que le GNI, le SNRTC et le SNRPO vont donner naissance à une nouvelle entité baptisée GHR (pour Groupement des hôtelleries et restaurations), le fossé se creuse un peu plus entre Didier Chenet, président du GNI, et Thierry Marx.
Dernier épisode en date? La Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI), qui a notamment pour mission de négocier les avenants à la présente convention collective de branche et de répondre ainsi aux problématiques d’attractivité des métiers du CHR. Le GNI fustige ainsi « qu’à la demande de l’Umih et du GNC, le ministre du Travail a accepté de reporter la prochaine CPPNI qui devait se tenir le 8 décembre».
Didier Chenet y voit là un très mauvais signal pour les métiers de l’hôtellerie-restauration. Là encore, le dossier des mutuelles ne semble jamais bien loin. Il dénonce ainsi « une décision incompréhensible» dans la mesure où l’Umih et le GNC « s’étaient engagés à présenter» des propositions concrètes le 8 décembre au sujet de l’évolution de la mutuelle de la branche à laquelle le GNC est opposé. Avec l’édification du GHR effective le 1er janvier prochain, l’année 2023 promet déjà son lot d’escarmouches.•