Syndicats : échec d’une fusion

  • Temps de lecture : 2 min

Pauline de Waele, rédactrice en chef de La Revue des Comptoirs, décrypte l’actualité du secteur.

Pauline de Waele
Pauline de Waele © Au Cœur des Villes

L’annonce de la fusion du GNI, du SNRTC et du SNRPO a pris la profession par surprise. La nouvelle entité baptisée GHR semble esquisser une union collective qu’elle n’est pas parvenue à tisser avec le GNC et l’Umih. D’après le nouveau président de l’Umih, Thierry Marx, celle-ci n’est d’ailleurs plus à l’ordre du jour. Pourtant lors de l’époque Covid, les syndicats avaient fait front commun pour parler d’une seule voix auprès du Gouvernement, laissant entrevoir la possibilité d’un rapprochement qui se serait révélé historique. Mais nous sommes dans une période postpandémie. Celle-ci a rebattu les cartes et comporte de nouveaux défis, à savoir l’énergie, l’emploi et la hausse des matières premières. Chacun prétend gérer à son échelle ces problématiques pour mieux servir ses intérêts propres.

La question épineuse des mutuelles a d’ailleurs été la première fausse note dans cette union sacrée, ce qui illustre le clivage entre deux syndicats : l’un prétend défendre les intérêts des indépendants quand l’autre souhaite fédérer au-delà de l’entreprise individuelle. Soyons réalistes, il n’était pas si évident d’espérer que les ennemis d’hier puissent devenir les meilleurs amis du monde. Il n’en résulte pas moins que l’Umih et le GNI semblent vouloir co-exister harmonieusement. Surtout, on assiste à l’émergence d’une nouvelle génération, avec Thierry Marx bien sûr et bientôt une nouvelle tête au GHR puisque Didier Chenet prendra sa retraite à la fin de l’année 2023. Le début d’une ère syndicale totalement nouvelle ?

PARTAGER