Volaille, en plein essor

  • Temps de lecture : 2 min

L’amour des Français pour la volaille ne faiblit pas. À tel point qu’elle est désormais la première viande achetée en France.

Poule et Toque a lancé des tenders type « fait maison », issus de poulet Origine France. Crédit : Poule et Toque

La filière volaille française se porte bien. C’est ce que soutient Anne-Lise Clavel, directrice marketing et communication de la Société Bretonne de Volaille (SBV). « La volaille met tout le monde d’accord et se prête à de nombreuses occasions », ajoute-t-elle. Ces deux atouts lui permettent de s’ériger en viande préférée des Français, qui en consomment en moyenne 28,8 kg chaque année. Sur cette quantité, le poulet représente 23 kg. « Le poulet est facile à cuisiner, adaptable et il plaît à beaucoup de monde », souligne-t-elle. En outre, les prix restent accessibles. Malgré une hausse des prix de 18,1 % à cause de l’inflation, cela reste bien en dessous de l’augmentation générale des autres produits alimentaires. La multiplication des enseignes spécialisées dans le poulet, notamment en restauration rapide, porte la hausse de consommation. « Le poulet pané ou les nuggets répondent aux attentes de praticité des consommateurs actuels, mais aussi aux demandes des professionnels », observe Anne-Lise Clave.

Soutenir l’Origine France

Finalement, face à un tel engouement, la France peine à répondre à la demande. « La volaille française fait face aux importations en provenance d’Ukraine qui ont fortement augmenté, ces derniers mois », avertit la directrice de SBV. La moitié de la volaille consommée sur le territoire provient désormais de l’importation. Une situation d’autant plus préoccupante que la production nationale est en déclin, avec une baisse de 17 % en 20 ans selon les données de France Agrimer, alors que la demande, elle, continue de croître (+56 %). Face à cette réalité, Anne-Lise Clavel insiste sur l’importance de promouvoir l’Origine France pour défendre la filière nationale. Elle rappelle aussi que la diversité dans la consommation de volaille ne se limite pas au poulet : « Il y a une vraie place pour la dinde et le canard, les épisodes de grippe aviaire sont derrière nous. »

PARTAGER