Domaine Léoube, l’ode aux rosés de gastronomie

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Depuis son rachat en 1997 par la famille britannique Bamford, le domaine Léoube, en AOC côtes-de-provence, a trouvé une nouvelle jeunesse. Il s’attache à concevoir des cuvées de vin rosé, blanc et rouge au plus proche du terroir. Et ce, dans une démarche respectueuse de la nature sauvage qui l’entoure.

Romain Ott (à g.), maître de chai du Château Léoube, et Hubert Zeimett, directeur du domaine. Crédit : Aurélien Peyramaure - Au cœur du CHR.
Romain Ott (à g.), maître de chai du Château Léoube, et Hubert Zeimett, directeur du domaine. Crédit : Aurélien Peyramaure - Au cœur du CHR.

Depuis le Cap Bénat, à Bormes-les-Mimosas, dans le Var, le domaine Léoube veille sur la Méditerranée. Ancré au cœur d’un site naturel protégé, la propriété viticole a connu un renouveau lors de son rachat par la famille britannique Bamford, intervenu en 1997. « Bien avant la mode des investissements en Provence », lâche Hubert Zeimett, directeur du domaine. Et de poursuivre : « Il s’agissait d’une petite pépite qui était dans son jus et qui avait besoin d’investissements. » Chose faite progressivement par les nouveaux propriétaires qui ont retravaillé les terres avant d’inaugurer le nouveau chai en 2010, puis de rénover le château datant de la fin du XIVe siècle.

Le domaine Léoube bénéficie de 560 hectares (ha) de terrains, dont « 80% sont naturels, composés notamment de maquis », indique Hubert Zeimett. Il comporte 65 ha de vignes, certifiées bio depuis 2011, complétés d’oliviers sur une vingtaine d’hectares. Léoube produit en effet de l’huile d’olive qu’il commercialise principalement au niveau local. Mais il est surtout connu pour ses vins, majoritairement en AOC côtes-de-provence.

Un attachement aux trois couleurs pour Léoube

Le domaine produit environ 350.000 bouteilles par an. Avec une importante part de vin rosé (80%) ; le blanc et le rouge représentant chacun 10% des volumes. « Nous avons toujours eu 15 à 20% de vins blancs et rouges. Ces dernières années, le blanc a pris davantage de poids. Nous tenons au rouge pour proposer une gamme complète », explique le directeur. Les références se décomposent par ailleurs en trois collections, chacune présentant les trois couleurs (rosé, blanc et rouge) : Château de Léoube ; Secret de Léoube ; Collector de Léoube. La plupart des cuvées étant en AOC côtes-de-provence, mais certaines étant en Vin de France (Collector Blanc et Collector Rouge) et même une, Collector Rosé, possédant la dénomination géographique complémentaire (DGC) côtes-de-provence-la-londe.

S’agissant des rosés, Léoube tient à concevoir des cuvées de gastronomie. « Les nôtres sont élaborées pour accompagner un repas. Elles peuvent également être bues lors de l’apéritif. Ce sont des rosés qui accompagnent tous les moments. Il y a une vraie recherche d’équilibre », détaille alors le directeur.

Et ce, à travers une attention particulière dans l’élaboration des cuvées, de la vigne au chai. « Nous procédons à des vendanges manuelles. Nous trions beaucoup. Nos rosés sont élaborés comme des vins blancs. Les grappes entières sont déversées dans le pressoir. Un premier assemblage s’effectue au pressoir. Le but est d’intervenir le moins possible », développe-t-il. Raison pour laquelle la vinification s’effectue en cuve inox.

En outre, alors que la cuvée Collector Rosé est assemblée à partir de grenache et de cinsault, Secret Rosé reprend la même base tout en comprenant un peu de cabernet sauvignon. Dans le même esprit, Château de Léoube Rosé est composé de grenache, de cinsault, ainsi que de syrah et de mourvèdre.

Des vins exclusivement dédiés aux CHR

Par ailleurs, le domaine Léoube distribue autant ses cuvées en France qu’à l’export. Sur ce dernier marché, le Royaume-Uni représente la moitié des volumes et correspond ainsi au premier marché à l’export. Il est suivi des États-Unis, qui atteignent 20% des volumes exportés.

En France, Léoube dispose d’un réseau d’agents présents dans 25 départements pour une distribution uniquement à l’attention des CHR et cavistes. Il s’agit « généralement d’agents multicartes pour lesquels nous sommes le seul rosé de Provence ». Le domaine compte également une équipe de trois personnes présente dans le département du Var. « Nous avons fait le choix d’être très présents au niveau local. Le Var, les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône représentent en effet 20% de nos volumes français », précise Hubert Zeimett.

En parallèle, le domaine viticole dispose d’une offre de restauration, à travers le Café Léoube, ouvert d’avril à septembre. Situé sur la plage du Pellegrin, l’établissement est exclusivement en extérieur et peut accueillir environ 130 couverts. Grâce à son potager et ses vergers, le domaine fournit en légumes et en fruits son restaurant, doté d’un chef à demeure. « Depuis six ans, le restaurant est au niveau actuel. Avant, il correspondait plutôt à un snack amélioré », ajoute le directeur. Aussi bien au niveau de son restaurant, que de son huile d’olive et de ses vins, le domaine Léoube vise une « approche proche du terroir et de la nature », conclut Hubert Zeimett.

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