Le premier lancement de la collection du champagne Sténopé s’est tenu en 2016, à l’occasion du millésime 2008. Depuis, plusieurs millésimes sont nés de la rencontre entre Champagne Devaux – sur la Côte des Bar (Aube) – et Michel Chapoutier. Ce dernier est un viticulteur incontournable de la Vallée du Rhône, implanté à Tain-l’Hermitage (Drôme).
Toujours millésimé, Sténopé résulte d’un assemblage de pinot noir et de chardonnay. « Deux cépages emblématiques de la Champagne » que le chef de cave de Maison Devaux, Michel Parisot, sélectionne avec soin. En 2013, la chardonnay a été récolté avec une belle maturité, donnant une acidité intéressante à cette cuvée. Tandis que le pinot noir avait, lui, davantage souffert à cette période.
« L’idée de Sténopé était d’avor des vins avec beaucoup de fraîcheur, a précisé Michel Parisot, lors de la présentation du millésime, le 13 février au salon Wine Paris & Vinexpo Paris 2024. Il n’y a pas de fermentation malolactique sur 2013, et nous avons vinifié 100 % en fûts (…) avec des bois originaires de Champagne-Ardenne. » Sténopé 2013 est effectivement un champagne brut, où l’acidité et l’agrume en bouche laissent place ensuite à des notes pâtissières délicates.
Anti-identitaire
« Ce que je trouve intéressant, c’est qu’on est dans une approche autolyse, avec un petit peu de réduction. Pour moi, les champagnes doivent être travaillés avec une certaine turbidité, un élevage sur lies. Ce que je trouve la-dessus », note Michel Chapoutier.
Le viticulteur drômois envisage Sténopé comme un champagne « anti-identitaire ». Un champagne qui ne se réduit pas à «une signature de marque » issue d’un assemblage. Mais plutôt à un vin laissant chaque année « la caprice du millésime prendre le dessus sur la signature ».
Ce millésime 2013 est disponible en série limitée de 6 800 bouteilles de 75 cl et 920 magnums (150 cl). Le prix de vente conseillé est de 77 € (et 98 € en coffret luxe) et à 164 € en magnum (205 € pour le coffret luxe).
