Nice, l’authenticité méditerranéenne

Lovée dans la Baie des Anges, Nice demeure le symbole de la French Riviera. Son histoire est intimement liée au tourisme, les communautés britanniques et russes étant toujours bien présentes. Le dynamisme de l’offre CHR ne s’essouffle pas, avec des saisons d’été actives et le tourisme d’hiver comme axe de développement.

Ouverture tournée Nice
Située entre mer et montagne, Nice attire chaque année sept à huit millions de visiteurs. Crédit Agence H265 OTMNCA.

Telle la splendide Baie des Anges qui borde Nice, le tourisme dans la capitale de la Côte d’Azur se montre flamboyant. « Nous avons retrouvé la population touristique que nous avions perdue, se félicite Christophe Souques, vice-président et secrétaire général du syndicat patronal UPCR-Umih Nice Côte d’Azur. Les mois de mai et juin ont été supérieurs à la normale et l’été, excellent. » De plus, la préfecture des Alpes-Maritimes a accueilli durant tout le mois de septembre quatre rencontres de la Coupe du monde de rugby, engendrant de belles retombées économiques. « C’est comme si août avait duré six semaines », confirme le représentant de l’Umih. Des derniers mois qui s’inscrivent dans une tendance de fond, pour une destination qui accueille sept à huit millions de visiteurs par an. « Sur les dix dernières années, Nice a vu une augmentation incroyable du nombre d’hôtels. Ainsi, six ou sept sont sortis de terre près de l’aéroport », indique de son côté Isabelle Billey-Quéré, responsable du service de presse de l’Office de tourisme métropolitain Nice Côte d’Azur. Un développement qui s’accompagne d’« une montée en gamme de la proposition hôtelière et restauratrice ». Cette logique correspond à l’histoire du tourisme local. En effet, il y a plus de deux siècles, de jeunes Britanniques issus de l’aristocratie faisaient halte à Nice, avant de poursuivre leur Grand Tour. La destination a ainsi été mise en avant par l’écrivain Tobias Smollett, dont le livre connaîtra un important succès. Cette communauté a d’ailleurs donné son nom à la célèbre avenue longeant la mer, la promenade des Anglais. D’autres vont ensuite donner à Nissa La Bella son caractère cosmopolite, comme les Russes, dont les traces architecturales persistent, mais également les Scandinaves et les Italiens.

Une offre dynamique

Si « 60% des touristes viennent sur les quatre à cinq mois d’été », comme le précise Isabelle Billey-Quéré, le tourisme vit toute l’année. En effet, la ville est inscrite depuis 2021 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en tant que ville de la villégiature d’hiver de Riviera. De plus, la préfecture des Alpes-Maritimes est également synonyme de montagne. « Nous sommes une montagne qui tombe dans la mer. Rien n’est plat, mis à part la Promenade des Anglais », s’amuse Isabelle Billey-Quéré. Ce tourisme fait donc partie des enjeux. « Nous voyons souvent des touristes venus pour le littoral qui partent une journée dans l’arrière-pays », relate-t-elle. L’offre CHR se révèle par ailleurs dynamique. « Il existe davantage de caves à boire et de plus en plus de bars à huîtres. Nous n’avons pas foison d’étoiles, mais plutôt de bonnes tables et de jeunes chefs en devenir. Le Vieux-Nice reste l’endroit typique de la cuisine niçoise », mentionne Christophe Souques. Isabelle Billey-Quéré note, quant à elle, l’importance accrue que prennent les établissements gastronomiques et bistronomiques, ainsi que les hôtels disposant de « tables de qualité ». Mais ce n’est pas tout. « Nous avons des établissements qui ont su se moderniser », ajoute le représentant de l’Umih. La ville s’est particulièrement embellie de- puis un peu plus d’une dizaine d’années. Entre autres, l’arrivée du tramway, en facilitant les déplacements, a entraîné la réhabilitation de certains lieux, tels que l’emblématique place Masséna. Des e orts qui profitent donc aux Niçois mais également aux touristes, et, in fine, aux CHR.