La foi qui déplace les montagnes

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Découvrez l’édito du numéro 7094 de l’Auvergnat de Paris, par Jean-Michel Déhais, ancien rédacteur en chef du journal.

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Plateau de l'Aubrac. Crédits : Unsplash

L’opération Mont-Aveyron qui s’est tenue les 24 et 25 juin, à l’initiative des Aveyronnais de Paris, a tenu ses promesses. Les montagnards de l’Aubrac sont venus durant deux jours sur notre modeste montagne parisienne de Montmartre, afin de faire découvrir aux Parisiens les richesses de leur terroir. Durant ce week-end de la Saint Jean, ils ont animé de belle manière la Butte. Cette parenthèse enchantée témoigne du lien fort qui continue d’unir la capitale et le Massif central. L’Aubrac, qu’il soit aveyronnais, cantalien, ou lozérien, demeure le creuset principal des Auvergnats de Paris. Dans ce numéro (n° 7094 de l’Auvergnat de Paris, NDLR) nous avons souhaité mettre en lumière ces femmes et hommes qui assurent l’approvisionnement des tables parisiennes avec les produits de ce plateau d’altitude.

Ce pays représente à la manière des territoires de montagne un des derniers refuges de l’agriculture extensive. En ces temps de suspicion permanente autour de l’alimentation ; la viande, les charcuteries et les fromages issus de ce territoire rassurent et séduisent. Les nombreux restaurateurs originaires du Massif central qui exercent à Paris, ont ainsi le sentiment d’agir en faveur d’une forme de locavorisme en continuant à mettre à l’honneur les richesses de leur terroir, même si Laguiole est à 573 km de Paris… Les expatriés continuent envers et contre tout d’entretenir un lien fort avec ce que Maurice Guyennot appelait « Le pays natal ». Ils doivent continuer à cultiver ce particularisme qui fait que, génération après génération, les femmes et les hommes nés sur cette terre n’oublient jamais d’où ils viennent. C’est ce qui fait tout le sel et le caractère de la restauration parisienne.

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