Trois questions à André Taormina, chef du restaurant Ambroisie à Saint-Didier-de-la-Tour (38)

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André Taormina, chef du restaurant l’Ambroisie revient sur son parcours professionnel et personnel en répondant aux trois questions d’Au Coeur du CHR.

André Taormina
André Taormina gère avec sa femme, Angélique, son restaurant Ambroisie (Isère). Crédit: André Taormina

Vingt ans après avoir quitté son sud natal, le chef André Taormina s’est imposé comme une référence culinaire dans le Dauphiné (Isère). Bien qu’attaché à sa région d’origine, il ne regrette rien de son aventure : ouvrir son propre restaurant.

Pourriez-vous vous présenter ?

Je m’appelle André Taormina et je travaille dans la gastronomie depuis bientôt 30 ans. Je suis chef de mon restaurant Ambroisie, situé Saint-Didier-de-la-Tour en Isère (Isère), que l’on a ouvert avec ma femme, Angélique, depuis plus de 20 ans. À la base, je suis originaire d’un petit village dans le Var, nommé Collobrières situé près de Saint-Tropez. Au début de ma carrière, j’ai travaillé à l’Hostellerie de René Bérard à La Cadière D’Azur. Cette expérience a été un tournant dans ma vie. J’y ai rencontré ma femme et mon père spirituel de la cuisine. Le chef Bérard m’a beaucoup marqué dans ma vision de la gastronomie. Ensuite, j’ai été Chez Bruno, à Lorgues (Var) où j’ai pu participer à plusieurs ouvertures d’établissements. C’était très enrichissant. Puis, j’ai décidé de me rapprocher de la famille de ma femme et j’ai officié dans le restaurant familial.

La famille occupe-t-elle une place centrale dans votre vie ?

Pour moi, la famille c’est central. Quand j’ai rejoint le restaurant de la famille de ma femme, c’était aussi pour être plus proche d’eux. Je travaillais en cuisine avec ses frères. Puis, cette expérience nous a permis de faire nos armes pour, par la suite, monter notre propre affaire. Pour moi, la cuisine est synonyme de plaisir, de partage et de transmission. Finalement, ce sont des valeurs que l’on peut mettre en lien et appliquer à la famille.

En 2019, vous avez décroché une étoile Michelin. C’était une envie de longue date ?

Quand on a ouvert le restaurant Ambroisie, à Saint-Didier-de-la-Tour (38), on ne connaissait pas la région. C’était un véritable challenge de se faire accepter dans cette vallée. Quand on est jeune, on rêve de cette étoile. On l’a attendu pendant 15 ans et on commençait même à baisser les bras. On voulait cette étoile car elle incarnait pour nous une possibilité de se faire accepter ici en mettant en lumière notre travail. Finalement, c’est au moment où l’on s’y attendait le moins que nous l’avons remporté. C’était une vraie consécration. Nous espérons la conserver le plus longtemps possible. L’Isère est un territoire immense et pourtant, nous ne sommes que sept à avoir obtenu une étoile.

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