Les bouteilles consignées de Coca-Cola, cap sur le réemploi

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Coca-Cola Europacific Partners, l’embouteilleur du groupe Coca-Cola, revendique être le premier fournisseur de boissons sans alcool à distribuer aux CHR la totalité de sa gamme avec un système de consigne. Depuis octobre 2022, l’usine de Pennes-Mirabeau, près de Marseille, assure la cadence pour les marques Sprite et Fanta.

Usine de bouteilles consignées Coca-Cola
Photo Facade - Pennes Mirabeau. Crédit Alice Mariette.

En 2022, grâce à la conversion de toutes ses marques en bouteilles consignées, Coca-Cola Europacific Partners (CCEP) a permis d’éviter l’emploi de quelque 18 millions de bouteilles en verre à usage unique. Un volume qui devrait s’élever à 70 millions d’unités en 2023. « C’est une vraie révolution, notre objectif est toujours d’améliorer notre empreinte carbone », lance d’emblée Aurore Foursy, directrice impact engagement RSE de CCEP France.

La consigne pour les CHR n’est pourtant pas nouvelle pour le groupe, au contraire, elle s’inscrit dans son ADN. En effet, depuis ses débuts dans l’Hexagone, la bouteille iconique Coca-Cola de 33cl est disponible en consigne pour les cafés, hôtels et restaurants (actuellement pour Coca-Cola Regular, Coca-Cola sans sucres et Coca-Cola Cherry).

Désormais, c’est 100 % de ses marques que le groupe peut proposer en verre consigné: Fuze Tea et Tropico depuis mai 2022, Sprite et Fanta depuis octobre 2022 et Minute Maid depuis mars 2023. « Nous avons opté pour une bouteille unique de 25 cl pour toutes les autres marques », explique Aurore Foursy. Un choix qui facilite le réemploi, puisque les bouteilles peuvent toutes être stockées dans un même bac par les CHR, avant d’être renvoyées à l’usine par des transporteurs. Une fois arrivées à l’usine, elles sont lavées, contrôlées puis remplies, avant de recevoir une étiquette et un bouchon propres pour chaque identité de marque. « Une bouteille en verre peut être réutilisée jusqu’à 25 fois», indique Aurore Foursy. Ainsi, chacune d’entre elles devrait être réutilisée trois fois dans l’année en moyenne.

Objectifs vertueux

Pour mettre en place le projet sur le territoire français, encore peu habitué à la consigne, une ligne de production a été aménagée dans l’un des cinq sites du groupe. C’est dans l’usine de Pennes Mirabeau, près de Marseille, que le changement a été entrepris. Depuis la fin de l’année 2022, Fanta et Sprite sont désormais réembouteillées ici. « Il s’agit d’un changement conséquent,qui a nécessité plusieurs mois de travail pour être mis en place », indique Véronique Chevallier, directrice de l’usine des Pennes-Mirabeau CCEP France. Cette ligne complète celle, historique, de l’usine de Clamart dans les Hauts-de-Seine.

Pour le moment, seules les boissons gazeuses sont embouteillées en France, les boissons plates (Minute Maid, Fuze Tea, Tropico) sont confiées à des partenaires, en Belgique et en Allemagne. « Nous étudions actuellement les possibilités pour pouvoir le faire en interne, mais nous préférons progresser au fur et à mesure pour ne pas mettre à mal la production », précise Aurore Foursy.Alors que 52 % des émissions de CO2 sont liées aux emballages, cette démarche est particulièrement importante pour le plan d’action Climat de CCEP France, qui ambitionne une réduction de ses émissions de 30 % sur l’ensemble de ses activités d’ici à 2030 (par rapport à 2019). « Nous visions la neutralité carbone à l’horizon 2040, et depuis 10 ans, nous avons déjà réduit de 30,5 % nos gaz à effet de serre (GES) », renforce la directrice impact engagement RSE.

Toujours dans les emballages, l’entreprise effectue aussi des tests sur des bouteilles en plastique(PEToupolytéréphtalated’éthy- lène), qui pourraient être réutilisées jusqu’à dix fois. « Pour le moment, nous menons des essais dans les grandes surfaces en Alsace, une région déjà bien habituée à la consigne », détaille Aurore Foursy. Un pas de plus vers la neutralité carbone pour le groupe.

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