Les restaurateurs Lyonnais poussent un SOS

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Face à l’inflation, l’Association Les toques blanches Lyonnaises lance l’alerte en organisant une opération « dîner aux chandelles ».

assiette en cuisine
Dans le bilan carbone, l'approvisionnement des produits alimentaires pèse lourd. Crédit : DR.

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lors que les restaurateurs sont confrontés à des difficultés financières, provoqués par l’augmentation des prix de l’énergie, l’Association Les toques blanches Lyonnaises lance l’alerte en organisant un « dîner aux chandelles », le 21 mars, à 20h. Les établissements participants vont servir un repas dans le noir. L’association appelle au rassemblement des restaurateurs avec cet acte symbolique, pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’urgence de leur situation. Le prix de l’énergie en France impacte directement le modèle économique des restaurants. Le « dîner aux chandelles » vise à alerter sur le fait qu’il ne sera plus possible d’offrir un service décent aux clients ou de garantir des conditions de travail convenables si la facture énergétique continue de grimper.

D’après l’association, les restaurateurs ont vu leur facture passer de 700 € à 15 000 € en trois mois. Le chef lyonnais du M Restaurant, Julien Gautier, prévient : « On arrive à répercuter une partie de l’augmentation sur nos prix, pour compenser, mais on ne va pas pouvoir continuer longtemps… Et comme tout augmente, surtout les matières premières, on ne fait que réduire nos marges et le financement de nos restaurants ! Je ne sais pas combien de temps nous allons pouvoir continuer comme ça. »

Certains ont déjà mis en place un plan d’austérité pour limiter l’augmentation des coûts fixes. C’est le cas du chef du Daniel et Denise, Joseph Viola : « Nous sommes dans un corps de métier qui a toujours été et sera toujours sujet à l’adaptation, que ça nous plaise ou non. Alors on fait certaines cuissons la nuit pour profiter des heures creuses, on utilise des interrupteurs à minuterie dans les parties du personnel, on fait certaines cuissons au charbon… De toute façon, nous n’avons pas d’autre choix – on a dû s’adapter pour survivre au Covid, et on doit s’adapter aujourd’hui : nous n’avons pas le choix si nous voulons garder nos établissements. » Mais tous les restaurateurs ne survivront pas à cette augmentation dans les mois à venir.

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