Après une année 2024 correcte, C10 détaille ses ambitions pour 2025
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Dans un contexte incertain, le distributeur de boissons C10 a réalisé une année 2024 correcte et se montre ambitieux pour 2025.

Dans un contexte particulièrement incertain, le distributeur de boissons C10 a réalisé une année 2024 correcte. C’est ce qui ressort de sa traditionnelle conférence de presse organisée chaque année. Le réseau de distributeurs grossistes en boissons, composé de 87 adhérents et dénombrant 230 entrepôts en France, a en effet réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 1,65 milliard d’euros, en hausse de 1,7% par rapport à 2023.
En volume cependant, la donne n’est pas la même avec une baisse de 1,1%. « Le marché a souffert de la climatologie désastreuse : -2,8% sur l’ensemble de l’année », explique Guillaume de Marcellus, directeur général de C10. « Et -3,4% sur la période estivale. Cela correspond à l’impact de la météo sur nos volumes. C’est-à-dire que s’il avait fait une météo identique à l’année d’avant, nous aurions gagné 3,4% sur nos volumes », complète alors Camille Delettrez, directrice communication et marketing.
De plus, le distributeur pèse 4,4 millions d’hectolitres, dont près de la moitié (2 millions d’hectolitres) correspond à de la bière. Ce dernier segment révèle ainsi des résultats légèrement positifs pour 2024 avec une hausse aussi bien en volume (+1,4%) qu’en valeur (+1,8%). « Cette catégorie est dynamique grâce à l’innovation », analyse alors Camille Delettrez. Dans cette même veine, les cafés ont bien performé avec +1,6% en volume et +2,1% en valeur.
La locomotive des spiritueux
« Ces résultats sont intéressants parce qu’avant le segment dévissait. Mais je ne suis pas certaine que la dynamique persiste au regard des problématiques sur le cours du café », poursuit-elle. Aussi, le succès des bulles ne se dément pas avec de belles performances pour les vins effervescents (+4,0% en volume et +0,9% en valeur). De bons chiffres permis par « les vins mousseux plus que par le champagne », souligne la directrice communication et marketing.
Mais là où C10 a connu ses meilleurs performances, c’est bien sur la catégorie des spiritueux. Les résultats sont sans appel : +4,1% en volume et +5,3% en valeur. « Les spiritueux conservent une tendance positive par rapport aux autres catégories », précise-t-elle.
Néanmoins, 2024 n’a pas été synonyme de bonne année pour l’ensemble des segments. Si les sirops et concentrés progressent difficilement (+0,6% en volume et +2,5% en valeur), tout comme les jus (+0,5% en volume et +3,9% en valeur), les vins tranquilles (-3% en volume et -0,4% en valeur), softs (-2,1% en volume et -1,1% en valeur) et eaux (-4,5% en volume et -1,8% en valeur) sont à la peine.
C10 peut malgré tout se consoler de ces derniers chiffres en notant une hausse des points de vente CHR livrés pour atteindre un total de 92.813 adresses, parmi lesquelles 3.930 sous enseignes nationales. « En 2023 et 2024, nous avons retrouvé le volume de points de vente d’avant Covid-19 », salue ainsi Guillaume de Marcellus. Parmi ces adresses, 36,1% correspondent à des restaurants et 28,2% à des bar-restaurants.
C10 mise sur ses marques propres
Par ailleurs, dans son offre qui dénombre 68.220 références, C10 compte également 35 marques propres, dans tous les types de boissons. Et l’année 2024 a été marquée par le lancement de certaines références dans ces marques. À l’image de la liqueur de fleur de sureau dans la gamme des crèmes Fuego, dévoilée durant le printemps de l’année dernière. « Nous avons vendu quelques milliers de cols et sommes assez satisfaits du lancement. L’idée était d’offrir des alternatives accessibles », explique Camille Delettrez. De même, la saveur pêche pour la gamme Jus de Rêve a obtenu de bons retours. « Elle a bénéficié des retraits des marques de jus », précise-t-elle.
C10 compte poursuivre le développement de ses marques propres avec plusieurs innovations prévues pour cette année. D’une part, le lancement, en avril 2025, du parfum pomme-fraise Jus de Rêve. D’autre part, le renouvellement de l’habillage de cinq marques de vin, dont Les Fouquières. « Nous avions des images et étiquettes extrêmement vieillissantes et désuètes. Nous travaillons aussi sur des contre-étiquettes avec la présence d’un QR Code pour les informations légales », développe la directrice communication et marketing.
En outre, C10 envisage également de retravailler les recettes des sirops Fuego. Et ce, « pour avoir le plus possible des colorants et arômes naturels, avec, potentiellement, un changement de positionnement », ne manque-t-elle pas d’ajouter.
Lancement de sa propre régie publicitaire
En parallèle, le distributeur ambitionne d’accélérer sa transition numérique. Actuellement, 57 portails client, outils de commande lancés en 2020, sont en service et concernent 40 adhérents. Ces portails représentent chaque semaine 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires et 3.500 commandes pour un panier moyen de 1.200€. Il souhaite continuer le déploiement de l’outil, mais surtout, proposer de nouvelles fonctionnalités et monétiser ses espaces.
Dans cette optique, C10 lance sa propre régie publicitaire, sobrement baptisée C10 ads. Avec une activité de vente d’espaces publicitaires qui débute de suite. C10 revendique sur sur ses portails 100.000 pages vues chaque mois et 8.000 points de vente acheteurs. La stratégie du réseau de grossistes est de se servir de la publicité « pour dynamiser les ventes sur les portails de nos adhérents », comme l’explique Camille Delettrez.
Dans le registre de la RSE enfin, C10 veut poursuivre sur sa lancée de l’année dernière. Pour rappel, 2024 a vu le déploiement d’une politique incitative visant l’ensemble des acteurs de la filière. Avec quatre objectifs principaux : la sélection et la promotion d’une offre durable et responsable ; la consigne ou le recyclage de l’ensemble des emballages ; la diminution de l’empreinte logistique ; et l’investissement durable dans la main d’œuvre.