Rosette, un retour au bistrot de quartier

Rosette fait partie de ces adresses nouvellement créées qui se développent à Clichy, dans les Hauts-de-Seine, derrière le périphérique, à l’abri de l’agitation parisienne. À l’image de Café César, du chef Charles Boixel duquel ils sont proches, Camille Aldon et Arthur Auguy ont choisi de poser leurs bagages dans cette commune des Hauts-de-Seine. Camille Aldon trouve en effet « dommage de tous aller dans le 17e arrondissement de Paris ». Habitant à Clichy, le couple a souhaité dès l’ouverture de Rosette, en mai 2023, « se positionner comme un restaurant de quartier », poursuit-elle. Un pari semble-t-il réussi au vu de la clientèle. « 90 % est issue du quartier, tandis que 9 % traversent le périphérique ». L’appoint est enfin réalisé par «la clientèle de province », attirée par l’obtention d’un Bib Gourmand cette année.

Et non, Rosette ne correspond pas au prénom d’une grand-mère du duo. Le nom fait référence aux origines lyonnaises de Camille Aldon, les carreaux blancs et rouges de la cuisine ouverte sur la salle pouvant donner un air de bouchon lyonnais à l’endroit. « Le suffixe “ette” a été choisi pour se sentir comme à la maison », explique-t-elle. L’ambiance se veut alors conviviale. En complément des chaises et tables de bois typiques des bistrots, des banquettes rouges et de nombreux objets de décoration chinés. Ainsi qu’un comptoir sur lequel peuvent déjeuner les clients, facilitant ainsi les échanges entre ces derniers et la cuisine. La salle peut ainsi accueillir 35 à 40 personnes, tandis qu’une cave voûtée peut compter jusqu’à 12 couverts. Et la terrasse comporte 10 tables de deux personnes.

Terroir français

Côté plats, il ne s’agit en aucune manière de spécialités de la capitale des Gaules. Mais plutôt des recettes issues du terroir français et revisitées par le couple, issu du milieu de la gastronomie, et portant une attention toute particulière aux produits bio ou en provenance d’une agriculture raisonnée (90 % sont sourcés en direct au niveau local). Tandis que Camille Aldon, sommelière de formation, est passée par la Grande Cascade* (Paris, 16e), a collaboré avec Thierry Marx, mais a également travaillé au Meurice (Paris, 1er), Arthur Auguy a quant à lui affûté ses couteaux au sein des cuisines du Lasserre* (Paris, 8e), de Substance* (Paris, 16e) et… du Meurice. La carte comprend trois entrées (entre 9 et 19 €), quatre plats (entre 19 et 30 €) complétés de suggestions, et trois desserts (de 9 à 13 €). Le client pourra y dénicher du foie gras de canard mi-cuit en entrée, du magret de canard accompagné de pommes de terre grenaille en plat chaud, puis le fameux « gâteau au chocolat de Rosette » servi dans une casserolette Mauviel, qui régalera les plus gourmands. La carte, comme la formule déjeuner (entrée-plat à 23 €, plat-dessert à 22 € et entrée-plat-dessert à 27 €), évolue quotidiennement, en fonction des arrivages. Mais le client pourra également découvrir le menu en cinq temps (38 €), proposé dès le début par le couple, conçu comme une carte blanche laissée au chef. Enfin, l’établissement ouvert du lundi au vendredi (de 12 h à 14 h et de 19 h 30 à 22 h), ainsi que le samedi pour le service du soir, n’est pas la seule activité du couple. Celui-ci a en effet développé la partie traiteur. Le duo n’est pas en manque d’idées, comme l’affirme Arthur Auguy : «Nous ne sommes fermés à rien. »