Les associés Hugo de Mondragon, Alexandre Seillière et Melina Kontos ont ouvert le restaurant grec Spiti Sou (Paris 6e) en août 2023. Sous la houlette du chef franco-grec Paul Evangelopoulos, une cuisine hellène, complétée de vins locaux, y est proposée dans une ambiance propice au partage.
Situé sur la rive gauche des quais de Seine, avec une vue imprenable sur la cathédrale Notre-Dame de Paris d’un côté, et le musée du Louvre de l’autre, Spiti Sou (Paris 6e) permet à ses clients d’admirer quelques joyaux architecturaux de la capitale… mais également, et surtout, de vivre un véritable voyage en Grèce. En effet, les associés Hugo de Mondragon, Alexandre Seillière et Melina Kontos (Grecque), ont ouvert en août 2023 un établissement propice à une immersion dans la culture hellénique. Fort logiquement, l’équipe a choisi un chef spécialiste de cette gastronomie : Paul Evangelopoulos. Ce Franco-Grec a grandi en Grèce avant d’étudier dans une école de cuisine grecque, puis a fait ses armes dans plusieurs établissements de ce pays méditerranéen.
Chez Spiti Sou, dont le nom signifie « ta maison » en grec, le maître mot est la convivialité. Tout a ainsi été pensé autour de la notion de partage. « Nous souhaitions que le client se sente roi. Zeus est le dieu de l’hospitalité, il s’agit d’une valeur qui a traversé les siècles en Grèce. La convivialité se retrouve dans la disposition avec la proximité entre les différentes tables, le fait que les banquettes ne soient pas séparées et de grandes tablées vivantes », confie le chef Paul Evangelopoulos. En outre, en plus des 55 places assises disponibles, Spiti Sou dispose d’une salle privatisable d’une capacité de 20 personnes. « Nous voulions quelque chose d’organique, de chaleureux, avec des touches chic telles que le marbre du bar ou les luminaires au style Arts déco. Nous avons imaginé un lieu grec, avec l’élégance des restaurants parisiens », explique Hugo de Mondragon.
Tradition et création
La convivialité se retrouve naturellement dans la cuisine, avec exclusivement des plats à partager, aussi bien les mezze que les plats principaux. Ces derniers étant affichés à la carte pour deux personnes. Le chef mêle recettes traditionnelles grecques, à l’image des kolokythokeftedes (des beignets de courgettes accompagnés de feta et d’aneth), et recettes « retravaillées pour être familiers avec les goûts des Parisiens », indique-t-il, comme les lahanodolmades, feuilles de chou farcies de viande, tomate et riz.
L’offre de mezze regorge de plus d’une dizaine de références, comprises entre 9 € et 42 €, complétée par des plats principaux (entre 12 et 130 €) comme les païdakia (côtelettes d’agneau sur la braise) et le poisson du jour entier et grillé. Les desserts (14 €) font davantage penser à la cuisine française, avec un riz au lait et un crémeux au chocolat, avec tout de même la présence de la portokalopita, un gâteau à l’orange et au phyllo. « Nous avons la volonté de faire connaître aux gens les vrais produits grecs en sortant du cliché de la moussaka, nous essayons de proposer des produits qui sont des niches », développe le chef.
L’expérience hellénique se poursuit sur les boissons, avec des cocktails et mocktails composés de boissons locales et aux noms en clin d’œil au pays, comme le Greek Tonic, composé de mastiha et de gin, ou le Old Fashionopoulos, avec du tsipouro et du rhum. Hormis deux champagnes, la carte des vins affiche exclusivement des cuvées grecques, élaborées à partir de cépages autochtones. Les clients ont d’ailleurs le loisir de déguster plusieurs références de la vingtaine de cuvées présentées. « Nous avons la volonté de faire goûter de nouvelles choses authentiques mais peu connues », souligne Paul Evangelopoulos. Spiti Sou accueille les convives du mardi au samedi, uniquement le soir, pour une moyenne de 70 couverts par jour et un ticket moyen à 40 € hors boissons. Cependant, l’équipe constituée d’une dizaine de personnes, dont cinq en cuisine, devrait, pour cet été, ouvrir aussi pour le service du déjeuner.
