Le Petit Parc, chic et exotique

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Ouvert en avril 2023, Le Petit Parc a l’allure élégante et décontractée offre un cadre atypique pour le quartier. Jérémie Segall, son propriétaire, y propose une cuisine française généreuse.

Le Petit Parc
Pensée par le studio Séguéla, une décoration exotique marque le restaurant du Petit Parc. Crédit : Aurélien Peyramaure.

À deux pas du parc Monceau, au détour d’une très calme rue du 17e arrondissement de Paris, se situe Le Petit Parc. Ce bistrot français a ouvert ses portes l’an dernier, en lieu et place d’un restaurant italien. À sa tête, Jérémie Segall, accompagné d’un ami associé. Bien qu’il s’agisse de sa première affaire, ce Parisien de 41 ans est loin d’être un néophyte, au contraire. Issu d’une famille ancrée dans l’univers de la restauration, il a été formé à l’école hôtelière Médéric (Paris 17e), avant de connaître des expériences à l’autre bout du monde.

iLe Petit Parc
Le Petit Parc a ouvert ses portes en avril 2023 dans le XVIIe arrondissement de Paris. Crédit : Aurélien Peyramaure

D’abord à Shanghai, en tant que General Manager de la Villa Le Bec, avec Nicolas Le Bec, qui avait obtenu à Lyon deux étoiles Michelin. Ensuite, sur l’île de Saint-Barthélemy, au Shellona Beach, avant que la pandémie de Covid-19 ne le pousse à revenir en France métropolitaine pour rejoindre Le Vin de Bellechasse, brasserie du 7e arrondissement de la capitale. Mais c’est surtout au Coude Fou (Paris 4e), niché dans le Marais, que Jérémie Segall a pu faire ses gammes. « Ma famille l’a tenu pendant 30 ans », indique celui qui y a travaillé pendant 16 ans, aux côtés de son père.

Une cuisine gourmande

Avec Le Petit Parc, Jérémie Segall a souhaité un bistrot à la « cuisine réconfortante [qu’il] affectionne », avec de belles portions dans les assiettes. « Les gens attendent des plats copieux », affirme-t-il. Des plats reflets de la cuisine française traditionnelle. « Nous proposons un œuf mayonnaise avec de la bonne mayonnaise et un œuf légèrement crémeux. Tout ce qui est à la mode se démode, il faut être classique », assure-t-il. La carte prévoit ainsi un peu moins de 10 entrées (de 8 à 20€), une dizaine de plats (de 19 à 75€) et sept desserts (de 10 à 12€).

iLe Petit Parc - Jérémie Segall
Jérémie Segall, à la tête du restaurant, a souhaité un lieu chic et décontracté. Crédit : Aurélien Peyramaure

Si aucune formule déjeuner n’est prévue, la proposition est complétée d’entrées et de plats de la semaine. De plus, la majorité de la carte ne change pas. Un choix justifié par le propriétaire : « Les plats tels que le filet de bœuf en croûte de poivre ou le cabillaud teriyaki ne sont pas enlevés, pour que les gens habitués ne soient pas perturbés. » Néanmoins, la saisonnalité des produits est respectée, induisant par exemple un changement fréquent de garniture.

Ambiance chic et décontractée

Du côté des vins, Jérémie Segall a fait appel à Gary Roland, fils du journaliste sportif Thierry Roland, spécialisé dans le conseil en vin, pour imaginer une carte aux références exclusivement issues du vignoble français. « Nous voulions du vin abordable parce qu’il y en a marre de ne pas trouver de bouteille en dessous de 50€. Nous débutons à 35€ pour la bouteille et 8€ pour le verre », explique le propriétaire. Par ailleurs, la décoration a été confiée au studio Séguéla. Le studio a décidé de recouvrir les murs d’un tissu léopard. « Il dénote un peu du quartier et ne laisse pas indifférent », s’amuse-t-il. Un bar en bois ainsi que des lampes suspendues accompagnent également le tissu à l’ambiance exotique, tandis que les tables sont recouvertes de nappes blanches.

Bien qu’elle ne corresponde pas à son idée première, cette décoration est finalement conforme à son objectif : « Un endroit à notre image, chic et décontracté. » Ouvert du lundi au vendredi, de 12h à 14h 30 et de 19h à 22h30, Le Petit Parc peut recevoir 30 personnes à l’intérieur, et moins d’une quarantaine en terrasse l’été. Pour l’heure, « le midi fonctionne très bien tandis que le challenge est de développer le soir », révèle Jérémie Segall, précisant accueillir une large clientèle d’habitués. Il s’apprête ainsi à démarcher les concierges des hôtels alentour pour attirer des touristes : « Le Petit Parc est un restaurant d’initiés, il faut connaître. »

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