Édito « Fait maison » : un texte de loi gratiné

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Retrouvez l’édito de l’Auvergnat de Paris du jeudi 28 mars 2024 sur le label « fait maison » et « non fait maison ».

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

Annoncé en octobre dernier par Olivia Grégoire, le label « fait maison » (créé en 2014) devrait être mis à jour « au plus tard en 2025 », exprimait alors la ministre chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation. Mais la rédaction de la proposition de loi risque d’être semée d’embûches pour son rapporteur, et restaurateur dans l’État de New York, le député Christopher Weissberg.

Alors que la mention « non fait maison » était initialement au cœur du texte, celle-ci a été retirée de l’ordre du jour à l’Assemblée nationale, le 19 mars. La plupart des responsables d’organisations professionnelles, notamment le GHR et l’Umih, la jugent trop stigmatisante. Une surprise pour le député Renaissance des Français d’Amérique du Nord : « Je pensais qu’une grande partie de la restauration serait pour, sauf la restauration rapide », déclarait Christopher Weissberg au début du mois, chez nos confrères de Contexte.

Le principe de transparence, cher à l’élu, devrait donc être inversé dans la prochaine mouture de la proposition de loi. « Je suis en train de réécrire tout le texte pour rendre obligatoire la mention du fait maison », a précisé le député au média spécialiste de l’information politique. Pour autant, la ligne défendue par les restaurateurs et les représentants du secteur n’est pas si homogène. Stéphane Manigold, propriétaire de plusieurs établissements et président de la branche restauration de l’Umih Paris-IDF, ne semble toujours pas vouloir abandonner le « non fait maison », pour lequel il fait un lobbying médiatique et politique depuis près d’un an.

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