Le GHR en demi-teinte face à la réforme de l’assurance chômage

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Le GHR se réjouit du durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage, mais déplore les réformes au sujet du bonus-malus.

GHR assurance chômage
Les contrats courts et saisonniers, impactés par la réforme de l'assurance chômage, font partis de l'organisation des traiteurs. Crédit UnSplash.

Le Groupement des hôtelleries & restaurations de France (GHR) nuance ses réactions suite à l’annonce de la prochaine réforme de l’assurance chômage par Gabriel Attal, Premier ministre de la France. Dans un premier temps, le groupement se réjouit des mesures concernant le durcissement des conditions d’accès au chômage : les salariés devront travailler huit mois au lieu de six pour être indemnisés et l’abaissement de la période d’indemnisation de trois mois des chômeurs. «Ces mesures forcent à l’activité et méritent d’être saluées alors que le secteur est confronté à un manque cruel de main d’œuvre puisqu’il manque entre 200.000 et 250.000 salariés chaque année », déclare Catherine Quérard, présidente du GHR.

Cependant, les mesures vis-à-vis du bonus-malus sont jugées « profondément injuste » par le GHR. Pendant que le gouvernement souhaite étendre le dispositif à d’autres secteurs, le syndicat souhaite le réviser. Il alerte sur les conséquences que subiront les entreprises assujetties (elles collectent les taxes pour le compte de l’État) de l’augmentation de la contribution d’assurance chômage (de 4,05 à 5.05% du salaire brut).

« Les contrats courts et les contrats saisonniers font partis de l’organisation et du fonctionnement des entreprises du secteur HCR […]. Il s’agit d’entreprises saisonnières […] où l’usage est constant de ne pas recourir aux CDI en raison de la nature de l’activité exercée et du caractère par nature temporaire des emplois. Ces traiteurs n’ont en effet pas d’autres solutions que d’embaucher des extras sous CDDU à chaque commande de mariages, de cérémonies et autres évènements dont ils assurent la restauration, » communique Catherine Quérard.

Face à cette problématique sur l’assurance chômage, le GHR a écrit au Premier ministre pour lui demander d’exclure les contrats saisonniers et les CDDU du bonus-malus. Sera-t-il entendu ?

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