Château de La Chaize : la mise en valeur des terroirs du Beaujolais

  • Temps de lecture : 3 min

Le Château de La Chaize, domaine du Beaujolais, vise depuis 2017 à mettre en valeur ses terroirs, à travers des cuvées monoparcellaires.

Boris Gruy, directeur général du Château de La Chaize, souhaite mettre en avant les terroirs de ce domaine du Beaujolais à travers des monoparcellaires. Crédit : Aurélien Peyramaure / Au Cœur du CHR.
Boris Gruy, directeur général du Château de La Chaize, souhaite mettre en avant les terroirs de ce domaine du Beaujolais à travers des monoparcellaires. Crédit : Aurélien Peyramaure / Au Cœur du CHR.

La longue et riche histoire du Château de La Chaize, domaine viticole situé à Odenas (Rhône) dans le Beaujolais, est conduite depuis 2017 par Christophe Gruy et son neveu Boris Gruy, qui occupe le poste de directeur général. Celui-ci, qui est en passe d’obtenir son diplôme d’œnologue, vise la mise en avant de son terroir, ou plutôt de ses terroirs.

Et pour cause, sur la quinzaine de cuvées proposées (pour des prix allant de 16 à 36€), quatre sont issues d’un assemblage de parcelles tandis que les autres correspondent à des monoparcellaires. Sur les 146 ha de vignes, dont 115 en production, étant précisé que 80% de leurs parcelles se situent sur des coteaux, « nous disposons de plein d’expositions différentes et notre seul cépage – le gamay – est une éponge à terroir », explique Boris Gruy.

Quatre crus du Beaujolais

Le domaine dispose par ailleurs de cuvées dans quatre crus du Beaujolais : brouilly, côte-de-brouilly, fleurie et morgon. En outre, Le Château de La Chaize prépare pour l’automne 2024 la cuvée du Clos La Chaize (prix de vente : environ 140€), qui représente 90 ares. « Avec cette superficie, nous pouvons produire environ 3.000 bouteilles mais comme nous cherchons le meilleur, le cœur de presse, nous tournons plutôt autour de 1.700 bouteilles. Or, nous en prévoyons 1 676, un clin d’œil à l’année de construction du château », explique le directeur général.

De plus, l’autre axe principal de l’équipe à la tête de ce domaine du Beaujolais est l’écoresponsabilité. En effet, « dans deux mois, nous serons autonomes à 90% sur la partie énergétique, à travers une centrale géothermique et un jardin solaire équipé de panneaux photovoltaïques. L’idée est d’être le plus vertueux possible », détaille-t-il. De plus, le domaine possède deux tracteurs robots électriques et a planté plus de 7.000 arbres ainsi que des haies.

Dans les rangs des vignes, la politique est celle de l’enherbement spontané ou la semence de « plantes qui ont un rôle de maintien des sols ou qui ont un intérêt pour les abeilles », ajoute-t-il. Sans oublier la présence de nichoirs pour oiseaux et chauves-souris. L’objectif est donc clair, « maintenir la biodiversité et lutter contre l’érosion des sols qui se révèlent très sableux et qui ont tendance à partir lors d’intempéries ».

Une production de 500.000 bouteilles

Par ailleurs, la production du Château de La Chaize devrait s’élever en 2024 aux environs de 500.000 bouteilles. Le domaine vise les 750.000 bouteilles. Un développement qui se joue également du côté de la diversité de gamme avec l’apparition du blanc à partir du millésime 2024 grâce à une parcelle de 3,6 ha de chardonnay permettant de produire 20.000 bouteilles en appellation beaujolais blanc.

Enfin, le marché tricolore représente les deux tiers des ventes, réalisées majoritairement auprès des CHR tandis que les clients particuliers et la grande distribution (sous une autre marque) complètent ces derniers. L’export représente quant à lui un tiers des ventes. Les États-Unis correspondent au marché historique et ont fait l’objet d’une reconquête il y a deux ou trois ans. Le Château de La Chaize est également bien présent au Canada, dans les pays scandinaves (Danemark, Finlande, Suède), et en Belgique, tandis que l’Italie se révèle prometteur tout en restant une niche.

Quant à l’Asie, « nous avons quelques marchés très matures tels que la Corée du Sud et Taïwan, nous commençons à Singapour, nous travaillons avec la Thaïlande et nous aimerions être présent au Japon et en Chine », détaille Boris Gruy, qui ne cache pas son envie d’équilibrer les ventes entre la France et l’export : « Nous sommes aujourd’hui trop dépendants du marché français. »

PARTAGER