Situé au cœur de l’Aude, entre Carcassonne et Narbonne, Château de Sérame – Famille d’Exéa présente une riche histoire, qui remonte à 1803. Depuis 2015, Anne Besse préside aux destinées du domaine viticole qui produit des cuvées dans les AOP corbières et minervois, en IGP pays-d’oc mais également en Vin de France.
La structure regroupe aujourd’hui 600 ha en bio, dont 200 ha de vignes avec un encépagement en blanc à hauteur de 40% et en rouge à hauteur de 60%. Et ce, à travers le Château de Sérame, qui représente l’AOP corbières, avec des élevages en amphores et en barriques, le Château d’Argens, pour l’AOP minervois, avec « des élevages plus classiques en barriques » et une culture en biodynamie qui vient s’ajouter au bio, et le Château Tour de Montrabech. Sans oublier les créations, avec « l’IGP pays-d’oc et les vins sans dénomination tels que les monocépages ».
Le passage du vrac à la bouteille
Une entité qui a connu en 2020 une cure de jouvence avec le passage du vrac à la bouteille. « Il s’agissait de réveiller une propriété familiale délaissée par les générations précédentes », ne cache pas Anne Besse. Aujourd’hui, l’activité vrac représente tout de même deux tiers de la production, contre un tiers de bouteilles. L’objectif de la maison est en outre d’atteindre les 200.000 bouteilles vendues.
En termes de ventes justement, Château de Sérame – Famille d’Exéa commercialise la moitié de sa production de bouteilles en vin rouge, 40% en vin blanc et 10% en rosé. Un quasi équilibre entre le rouge et le blanc qui lui permet de faire bonne figure. « Le vin blanc se vend plus facilement que le rouge. À nous d’adapter les profils de rouge pour qu’ils soient appréciés. Dès la vigne par exemple, en se demandant comment baisser les degrés d’alcool », développe Anne Besse.
Une attention particulière à l’environnement
Par ailleurs, alors que l’entreprise réalise 80% de ses ventes en CHR et 20% en grande distribution, « l’idée est de faire connaître la propriété », indique la vigneronne, tout en ajoutant : « Il y a une demande de vins différents. Nous pouvons apporter notre petite contribution avec des vins plaisant à boire dans toutes les occasions. » Dans la même veine, l’export démarre juste, principalement vers l’Europe du Nord, le Québec, la Belgique et le Danemark, sans oublier, naturellement, les États-Unis. Avec dans l’idée que les ventes à l’export « représentent 30 à 40% des ventes en CHR ».
Enfin, Château de Sérame – Famille d’Exéa mise fort sur le bio et sur son approche respectueuse de l’environnement. « Notre philosophie, depuis 2020, est de faire la viticulture et les vins de demain, souligne Anne Besse. Le bio allait de soi, avec des propriétés certifiées depuis 2010. Nous voulions également réduire notre impact carbone et développer la biodiversité, avec des couverts végétaux ou encore la plantation de haies sur les nouvelles parcelles. L’ADN familial est de proposer une viticulture durable et qualitative. »
