Crise agricole : Gabriel Attal souhaite consacrer la souveraineté alimentaire

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À trois jours du Salon de l’agriculture et dans le contexte de crise agricole, Gabriel Attal s’est adressé au secteur.

Agriculteurs Attal
Alors que la colère des agriculteurs gronde, Gabriel Attal tente d'apaiser les tensions. Crédit: Jannis Knorr

Alors que le Salon international de l’agriculture débute ce samedi 24 février, le Premier ministre Gabriel Attal a prononcé ce 21 février un discours destiné aux agriculteurs. Lors de sa conférence de presse, il a tenu à souligner, à propos des engagements déjà pris, que « 100% des chantiers ont été ouverts ». Par ailleurs, s’agissant du projet de loi d’orientation agricole, le Premier ministre a annoncé la reconnaissance dans la loi de « l’objectif de souveraineté alimentaire », plaçant ainsi l’agriculture « au rang des intérêts fondamentaux de la nation ».

En ce sens, un projet de loi visant à renforcer les lois Egalim sera présenté « d’ici à l’été ». Ces mesures assurent une meilleure répartition des revenus entre les agriculteurs, les distributeurs et les industriels. Le but est de redonner du poids aux agriculteurs dans les négociations entre les parties.

En ce qui concerne les aides, Gabriel Attal a assuré que « 99,61% des aides de base de la PAC » ont été versées. Un objectif de 100% à la mi-mars a été fixé. Par ailleurs, pour faire face à la pénurie de main d’œuvre, il souhaite faire reconnaître le milieu agricole comme un secteur en tension, afin de « faciliter grandement l’attribution de visas » aux travailleurs saisonniers étrangers. À cette mesure s’ajoute celle de la pérennisation et du renforcement de l’exonération de cotisations patronales sur la « quasi-totalité des emplois saisonniers agricoles ».

Enfin, Gabriel Attal a indiqué avoir demandé à la Commission européenne d’interdire l’importation de produit agricoles utilisant du thiaclopride. Cet insecticide, classé cancérigène « suspecté » et perturbateur endocrinien par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), est en effet interdit d’usage dans les cultures en France et en Europe. Pourtant, le pesticide peut très bien être présent dans des produits importés en Europe.

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