Tarifs de l’électricité : une lueur d’espoir

Les tarifs de l’électricité pourraient se stabiliser, voire baisser. C’est en effet l’espoir qui jaillit à la suite de l’accord trouvé mi-octobre entre les 27 pays européens. Après d’âpres négociations, ils sont parvenus à un compromis sur le mode de fixation du prix du mégawattheure. L’objectif est double : limiter la volatilité des coûts et encourager les investissements dans une énergie décarbonée. Une « victoire française », selon l’Élysée, mais aussi une victoire pour tous les commerçants qui luttent depuis de longs mois face à des augmentations inégalées, fragilisant leurs activités. Les professionnels des CHR appelaient d’ailleurs de leurs vœux une telle réforme. Mais ne nous réjouissons pas trop vite, la mise en œuvre risque d’être trop longue pour sauver les affaires les plus en difficulté.

Selon les organisations syndicales, il faut même agir de toute urgence, alors que la moyenne du pourcentage de chiffre d’affaires consacrée à l’achat d’énergie serait désormais de l’ordre de 7% dans le secteur. Malgré la mise en place du bouclier tarifaire, peu de CHR auraient accès au dispositif. L’Akto dévoile que seulement 52% en bénéficient, même si 90% d’entre eux sont éligibles (TPE de moins de 10 salariés).

Ajoutés à cela, les résultats de la dernière enquête menée à la fin de septembre par le GHR et l’Umih ont de quoi inquiéter. Ils révèlent qu’après deux ans de crise sanitaire, la situation financière s’est dégradée de nouveau pour 70% des professionnels. Encore pire, elle est extrêmement compliquée pour 10% d’entre eux, qui sont menacés de disparition dans un avenir proche. En cause, des contrats d’approvisionnement en énergie à des prix très élevés pour plus de 20% des CHR. Entre 10 et 15% seraient même liés par des contrats dépassant les 350€ le mWh, alors que le tarif de l’électricité réglementé pour les TPE est de 240,50€/mWh TTC. Il est donc temps d’agir pour le Gouvernement, afin d’éviter une vague de fermeture.