Trois questions à Alexandre Chapier, chef de Blossom Burgers

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Rencontre avec Alexandre Chapier, chef de Blossoms Burgers (Paris 10e) et prochainement The Blossom Arms (Paris 17e).

Alexandre Chapier
Alexandre Chapier. Crédit :DR.

Alexandre Chapier est chef du restaurant Blossom Burgers situé dans le 10e arrondissement de Paris. En février prochain, il ouvrira une toute nouvelle adresse : The Blossoms Arms (Paris 17e), un pub anglais moderne axé sur les produits de la mer. Alexandre Chapier a répondu aux trois questions d’Au cœur du CHR.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai commencé la cuisine un peu par hasard, à l’âge de 18 ans. En toute franchise, c’était d’abord lié au fait que je ne savais pas trop quoi faire après le bac.Par la suite, mon apprentissage aux côtés de Fabrice Biasiolo, un ami de Thierry Marx, au sein de l’Auberge de Gascogne, un ancien restaurant gastronomique porté sur la cuisine moléculaire, a fait naître en moi une réelle passion. Il y avait une perpétuelle recherche de nouveauté et ce, autant sur le goût que dans le visuel. Je n’avais jamais vu cela : tout était nouveau pour moi. Je pense que si j’avais commencé dans une brasserie quelconque cela n’aurait jamais eu le même impact. J’ai également travaillé dans plusieurs bistrots à Bordeaux avant de m’installer à Londres, une ville qui m’a beaucoup inspiré. Là-bas, j’ai eu l’opportunité de travailler aux côté de Gordon Ramsey. De retour en France, j’ai travaillé au sein du restaurant Akrame et j’ai également participé à l’ouverture du Piaf (Paris 8e), un restaurant de Paris Society. Aujourd’hui, je suis le chef de Blossom Burgers (Paris 10e) et je vais prochainement ouvrir The Blossom Arms (Paris 17e).

Comment avez-vous imaginé The Blossom Arms ?

Comme un pub anglais moderne ! Chez The Blossom Arms, je vais proposer une offre axée sur les produits de la mer ; il n’y aura pas de viande. Je souhaite que la carte reprenne les classiques originaires de Grande-Bretagne comme le traditionnel «fish and chips» par exemple mais qu’il y ait également des petits plats à se partager le soir et grosse carte de bière afin de créer une ambiance conviviale similaire à celle que l’on peut retrouver dans les pubs anglais typiques. En revanche, le midi, la carte sera un peu différente : il y aura un vrai menu déjeuner et l’établissement accentuera son côté bistrot. J’ai envie de créer un lieu double.

Comment envisagez-vous l’avenir de la restauration ?

Difficile notamment sur le recrutement. De plus, j’ai parfois l’impression que la passion pour ce métier se perd un peu. Aujourd’hui, je pense qu’il est nécessaire que les chefs se réinventent et ce, à la fois pour trouver quelque chose de nouveau à proposer à leurs clients mais également pour challenger les personnes avec lesquelles ils travaillent. Pour un plat que je connais très bien comme le burger, on met souvent des personnes peu qualifiées en cuisine comme si c’était simple à faire. Pour ma part, je propose des recettes plus complexes et donc plus intéressantes à travailler. C’est comme ça que l’on donne envie aux jeunes talents de continuer de travailler avec nous.

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