Le gouvernement présente son plan saisonnier

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Serveur saisonnier
Les travailleurs saisonniers manquent encore à l'appel. Crédit : Unsplash.

Olivier Dussopt, ministre du Travail et Olivia Grégoire, ministre déléguée au Tourisme ont présenté le 31 mai leur plan visant à favoriser le recrutement des travailleurs saisonniers dans les métiers du tourisme, notamment de l’hôtellerie-restauration. Prévu sur trois ans (de2023 à2025), il est articulé autour de trois axes: l’accompagnement, la formation et le logement.

Avec une hausse du budget, via une subvention dans le FNE-Formation de 10millions d’euros par an, le gouvernement veut «ouvrir les viviers de recrutement». Il s’agit ainsi de proposer des formations courtes (de 35h à 150h). Concernant le logement, le gouvernement veut encourager la mise en location des résidences universitaires et des internats scolaires vides l’été. Il vise l’objectif de 6.000saisonniers logés par ce biais en 2025. Le plan ne revient cependant pas sur les règles de l’assurance chômage, qui avec la réforme de2019 pénalise les demandeurs d’emploi alternant chômage et activité, à l’instar des saisonniers du secteur. D’abord expérimental dans une quinzaine de sites dans les sept régions littorales, ce plan triennal fera l’objet d’un bilan d’ici 2025.

Le GHR reste sur ses gardes

Le GHR salue le plan saisonnier présenté par le gouvernement, mais reste toutefois préoccupé alors que la saison a déjà commencé. « Ces mesures vont aider au recrutement de saisonniers, c’est indéniable, comment le président Didier Chenet. Mais, pour plus d’efficacité, il convient d’en ajouter d’autres, car les besoins en main-d’œuvre atteignent des records. Je demande au gouvernement d’inscrire de toute urgence les métiers des HCR sur la liste des métiers en tension afin de faciliter, ou plus précisément d’accélérer le recrutement de travailleurs étrangers. Je l’invite également à mettre sur la table le sujet des autoentrepreneurs. Certains travailleurs ne veulent plus entendre parler de CDI ou d’emploi salarié. Ils veulent choisir leur planning de travail. Le GHR propose d’autoriser un recours encadré aux autoentrepreneurs dans notre secteur en le limitant à 20% des heures de travail accomplies dans l’entreprise.»

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