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Bouillon Racine, la Belle Époque

  • Temps de lecture : 2 min

Rénové de la tête aux pieds en 1996 grâce aux Compagnons du Devoir, le Bouillon Racine est classé « Monument historique ». Le lieu plonge les clients dans le Paris de la Belle Époque. Il se différencie toutefois des autres bouillons, notamment en matière de prix.

Bouillon Racine
Intérieur du Bouillon Racine. Crédit DR.

Anciennement nommé Grand Bouillon Camille Chartier, le Bouillon Racine n’a cessé de change de main depuis son ouverture en 1906, avant de devenir la cantine du personnel de la Sorbonne jusqu’en 1993. Ce n’est qu’en 1996 que l’établissement va être rénové grâce aux Compagnons du Devoir. Un coup de neuf qui lui rend son éclat du passé et renoue avec l’Art Nouveau. En témoignent les miroirs biseautés, les opalines et les vitraux peints, les boiseries ciselées, les mosaïques de marbre et les lettrines dorées qui complètent les ornements. À l’image du décor, sa réussite tient à son passé.

« La recette est la même que celle des débuts », souligne son propriétaire Luc Morand. Il déclare toutefois s’éloigner de la pure tradition des bouillons de la capitale. « De bouillon, nous n’en avons presque que le nom. Que ce soit au niveau des tarifs ou du système économique, nous sommes totalement différents. Les bouillons traditionnels sont formés sur des petites marges pour des gros volumes, ici, c’est l’inverse », affirme-t-il. En effet, au Bouillon Racine pas d’œuf mayonnaise à 2€, mais plutôt un œuf parfait au vin rouge et pleurotes, ventrèche de cochon basque, vendu 10,50€. Un plat signé par le chef Alexandre Belthoise, à l’origine d’une carte qui change à chaque saison et revisite les plats traditionnels des bouillons.

Un menu en constante évolution

Le menu évolue également en fonction des produits. « Pendant un an, je n’ai pas touché à mes tarifs, mais ensuite les négociations avec les fournisseurs ont commencé. Si un produit devient trop cher, nous modifions la recette pour ne plus avoir à l’utiliser. Il m’est même arrivé de ne plus proposer une viande, car son prix était hors de contrôle », justifie Luc Morand.

Toutefois, l’âme du bouillon ne quitte jamais vraiment ses lieux. Avec sa formule du midi à 19,50€ (entrée, plat ou plat, dessert), il reste accessible aux habitants du quartier Latin qui souhaitent vivre une expérience d’un bouillon aux allures luxueuses.

Carte sur table

Ouverture

7 jours sur 7, 12h00 – 23h00

Effectif

30

Capacité d'accueil

160

Menu 1900

Entrée, plat ou plat, dessert 37€

Nombre de couverts par jour

300

Prix œuf parfait

10,50€

1er prix verre de vin

5,40€

Prix du café

2,80€

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Team Bouillon Racine
À la tête

Luc Morand

« À 40 ans, mes chromosomes m’ont rattrapé. » C’est ainsi que Luc Morand décrit son arrivée dans le monde de la restauration. Après une école de commerce et un poste en tant que cadre au sein d’Unilever Foods, ce sont les gènes de son père et de son grand-père, tous deux restaurateurs, qui vont le conduire à reprendre le Bouillon Racine en 2002. Également à la tête du Pharamond jusqu’en 2019, il vend l’établissement avant que celui-ci ne soit transformé en bouillon.

Aujourd’hui, au côté du chef Alexandre Belthoise, passé par l’Auberge des Templiers (1 étoile Michelin), il dirige le Bouillon Racine. Il a aussi ouvert le Bar du Bouillon, en lieu et place du Bouillon des colonies, un restaurant thématique qu’il avait créé dans une aile de l’établissement.