Churchill : une porcelaine robuste et moderne

  • Temps de lecture : 3 min

L’enseigne de céramique anglaise, spécialisée dans la vaisselle de restauration et d’hôtellerie depuis les années 1980, offre des produits de qualité, ultra-résistants et au design recherché.

Vaisselle en porcelaine. Crédits : Churchill.
Vaisselle en porcelaine. Crédits : Churchill.

C’est dans un bastion de la céramique et de la poterie britannique qu’est né Churchill, à quelques kilomètres au sud de Manchester. La ville de Stoke-on-Trent, où est implantée l’enseigne, est même présentée comme le « Limoges anglais ». Les joueurs de Stoke City, l’un des plus anciens clubs de football, sont d’ailleurs nommés les « Potters », littéralement « les potiers ». Une mention inscrite sur leur propre blason. En 1795, alors que s’établit la manufacture de faïence, la marque porte le nom de Sampson Bridgwood. Elle le conserve durant près de deux siècles avant d’être rebaptisée Churchill, en 1984. « Le nom était libre de droit, il a donc été utilisé », précise Mary Jugnet, responsable commerciale de Churchill en France. La référence à l’ancien Premier ministre du Royaume-Uni est assumée. Et afin d’accentuer le symbole de puissance, le lion est devenu le logo de la marque. Au début des années 2000, Churchill s’impose comme la référence des arts de la table sur le marché de l’hôtellerie en Grande-Bretagne. Grâce à son expérience pluriséculaire et à l’intégration de procédés innovants, la maison s’exporte à travers le monde. Sa vaisselle est en effet présente dans 80 pays.

Une vaiselle robuste

Churchill dispose de trois entrepôts – en Angleterre, aux Pays-Bas (Rotterdam) et aux États-Unis (Chicago). Plus de 5 millions de pièces y sont stockées. Des contrôles de qualité, respectant une dizaine de normes locales et mondiales, sont effectués sur les 72.000 pièces fabriquées chaque jour dans l’usine de Stoke-on-Trent. L’enseigne bénéficie d’un réseau d’environ 550 distributeurs à travers le monde, dont 10% en France. Par ailleurs, plus de 20 M£ ont été investis dans l’outillage industriel ces dix dernières années. « Nous avons une bonne recette de base pour nos produits. Notre différence est qu’ils sont émaillés dessus et dessous », note Mary Jugnet.

Parmi ses trois marques, celle nommée Churchill super vitrified est « le cœur de métier » de la maison. Elle représente 90% de sa production. Les techniques de fabrication (cuisson, vitrification, émaillage par pulvérisation) offrent une vaisselle robuste, très résistante à l’usure et aux détergents. Accolée au showroom et au bureau de création, l’usine Churchill fait travailler 570 ouvriers et artisans la journée, tandis que les fours tournent, eux, en permanence.

Un processus de qualité

La barbotine (pâte d’argile) est la matière première de la plupart des produits en porcelaine confectionnés par Churchill. Des boudins de barbotine, d’environ 32 kg, sont découpés en tranches, avant d’être pressés pour donner la forme au produit. Lors du démoulage, une première inspection permet de vérifier que l’assiette n’est pas cassée. Il s’opère alors un premier séchage : « Il faut éliminer l’eau avant de passer au four, pour ne pas que l’assiette bouille », explique Marc Meaney, responsable de production chez Churchill. Une cuisson à 1.200 °C donne ensuite naissance à un « biscuit », une assiette brute, qui passera entre les mains d’une ouvrière, pour être décorée avec minutie. Les biscuits sont préchauffés avant d’être émaillés. Ils sont alors placés sur un tapis roulant les menant à un four de 82 m de long, avec des variations de température. Ils cuisent ainsi une nouvelle fois durant 7 h : c’est le processus de vitrification qui permet de transformer l’émail en film vitrifié très résistant.

PARTAGER