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Le Petit Bouillon Pharamond, de la Normandie à Paris

  • Temps de lecture : 2 min

Reprendre une institution comme Le Petit Bouillon Pharamond est un sacré défi. Il y a quelques années, Benjamin Moréel et Christophe Préchez ont décidé de le relever. Situé dans le 1er arrondissement, le restaurant propose une cuisine de « grand-mère » réconfortante. Le tout, à la sauce normande.

Le Petit Bouillon Pharamond
Intérieur du Petit Bouillon Pharamond. Crédit DR.

Le Petit Bouillon Pharamond est un des plus vieux bouillons de la capitale, même s’il n’a pas toujours porté le même nom. À son ouverture en 1832, il se nommait La Petite Normande. Ce fut le premier établissement à Paris à cuisiner des tripes à la mode de Caen, le plat signature. Depuis, les années sont passées, mais l’âme du bouillon est restée. « Quand on a repris le restaurant, on voulait garder cet esprit de manger bon, pas cher et rapidement, décrit Benjamin Moréel, codirecteur. Nous proposons des plats qui sont la Madeleine de Proust de nos clients. »

Au menu, on retrouve des plats français caractéristiques des bouillons : œufs mimosa, poireaux vinaigrette, bœuf bourguignon ou encore profiteroles. Cependant, il y a aussi des plats peu communs dans des bouillons de tradition normande tels que le trou normand (sorbet à la pomme plongé dans de l’eau-de-vie), le filet de poulet à la normande ou encore la brandade de haddock. « On source nos produits essentiellement en France, principalement en Normandie. On a voulu préserver cet héritage », explique Benjamin Moréel.

Les convives au rendez-vous

Au fil du temps, le menu a dû évoluer, notamment à cause de l’inflation, pour maintenir des prix bas. « On a arrêté de confectionner certains plats, par exemple la tarte citron meringuée à cause de la hausse du beurre, on ne sert plus de foie gras, à cause de la pénurie l’an dernier. L’andouillette à la moutarde aussi, car la moutarde était difficile à trouver en 2023 », explique le codirecteur.

Mais malgré la baisse du pouvoir d’achat des clients, il n’a pas constaté une baisse de fréquentation de son bouillon : « Les gens n’ont plus le budget pour les grands établissements et se tournent alors vers les plus abordables. On fait moins de marge sur chaque plat mais plus de couverts. » Enfin, Le Petit Bouillon Pharamond fait désormais partie du patrimoine français, puisqu’il est classé « monument historique ».

Carte sur table

Ouverture

7 jours sur 7, 12h00 – 0h

Effectif

49

Capacité d'accueil

90 en salle et 40 en terrasse

CA annuel

5M€

Nombre de couverts par jour

700

Prix œufs mayonnaise

1,90€

1er prix verre de vin

4,20€

Prix du café

1,80€

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Christopher Préchez et Benjamin Moréel
À la tête

Christopher Préchez et Benjamin Moréel

L’idée de racheter un établissement a toujours été dans la tête de Benjamin Moréel. En 2019, il se lance dans l’aventure avec son ami et associé, Christopher Préchez. Tous deux rachètent le Pharamond et le transforment en bouillon.

Le duo a en outre connu un succès parisien avec l’enseigne John Weng, qui propose une cuisine de bistrot revisitée à la mode asiatique. Leur ambition : rendre accessible des lieux historiques au plus grand nombre et permettre aux clients de profiter sans se ruiner. En 2022, les deux associés ont ouvert le bouillon Alcide à Lille (59), dans la même optique mais cette fois, avec les saveurs typiques du Nord.