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Le Manège et le bistrot fut

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Chef propriétaire du Manège depuis 20 ans, Jean-Charles Lavier n’a pas hésité à faire évoluer le concept et l’offre de son restaurant. En effet, d’abord tourné vers la gastronomie, il s’est ensuite lancé dans la cuisine de bistrot, proposant à sa carte des plats traditionnels.

Manège
Intérieur du restaurant Manège. Crédit DR.

Située à l’écart du centre-ville, après la porte Rivotte, et au pied de la citadelle, la bâtisse accueillant Le Manège fait face au Doubs. « Je crois qu’elle date de 1730. Dans les années 1800, elle accueillait un manège militaire. Dans les années 1900, successivement un bar puis des activités liées au transport sur le Doubs », explique Jean-Charles Lavier. De la maison, il n’en a d’ailleurs gardé que les murs et la toiture. Il a en effet entrepris, avant l’ouverture en 2004, plus d’un an de travaux. « J’avais à l’époque une vocation davantage gastronomique », révèle-t-il. À l’époque, une décoration aux tons clairs, de grandes tables rondes nappées, complétées de rideaux, avec « une succession de menus fixes ».

Les années ont passé et le chef a fait évoluer son offre pour tendre vers l’esprit de bistrot. Afin d’attirer les clients le midi, Philippe Marc, qui a travaillé aux côtés d’Alain Ducasse au Plaza Athénée (Paris, 8e), avait conseillé à Jean-Charles Lavier de prévoir « un menu bistrot peu onéreux ». Une révélation. « Je me suis passionné pour la cuisine de bistrot », indique-t-il. Le propriétaire a ensuite passé un cap en modifiant la décoration avec l’ajout de banquettes. Une manière de symboliser la mue du restaurant.

Plats traditionnels et spécialités locales

Se succèdent aujourd’hui sur la carte des plats traditionnels, en sauce et mijotés, mais aussi des spécialités locales telle que la croûte aux champignons (mélanges de champignons et de crème, agrémenté de croûtons). « L’idée est de proposer des plats spécifiques que plus personne ne cuisine », précise-t-il. Enfin, Jean-Charles Lavier reste à l’affût de l’évolution des modes de consommation, à l’image de son offre de cocktails développée il y a quelques années. Proposant actuellement une formule déjeuner en deux services (23€), le restaurateur réfléchit à la faire évoluer pour développer son activité du midi. Il pourrait ainsi opter pour une carte complète donnant aux clients la possibilité de choisir.

Carte sur table

Ouverture

Du mardi au samedi : 12h – 13h30 et 19h30 – 21h15

Effectif

5

Capacité d'accueil

Une trentaine dans la salle

Ticket moyen

55€ boissons comprises

Nombre de couverts par jour

35

Formule du midi

Plat-dessert à 23€

Prix verre de vin

De 6 à 8€

Prix du café

3€

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Jean-Charles Lavier
À la tête

Jean-Charles Lavier

Ce Bisontin est arrivé « un peu sur le tard dans la cuisine ». Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique, il entreprend des études en sciences avant de changer de cap pour se lancer dans la cuisine et obtenir son CAP à l’âge de 25 ans. « J’aimais bien la cuisine mais je n’avais pas idée de la réalité professionnelle de ce secteur », explique-t-il. Mais une fois son choix fixé, il s’y engage pleinement : « J’achetais tous les magazines gastronomiques, ils me faisaient rêver et m’inspiraient. » Après une saison à La Tonnelle, située à Bormes-les-Mimosas (Var), il retourne à Besançon et travaille pendant un peu moins de quatre ans pour Le Valentin, étoilé Michelin à l’époque, et son bistrot. Mais très vite, l’idée de posséder sa propre affaire germe. Elle débouche en 2004 sur l’ouverture du Manège.