Depuis son lancement post-Covid, Sunday veut s’imposer comme un acteur clé dans la transformation des paiements en restauration. L’objectif : faire de l’addition un moment qui crée de la valeur.

C’est en lançant le paiement par QR code directement depuis la table que l’entreprise Sunday a vu le jour. Conçue en pleine pandémie par les deux restaurateurs de Big Mamma, Victor Lugger et Tigrane Seydoux, et par Christine de Wendel (Zalando et ManoMano), l’entreprise poursuit depuis 2020 un objectif aussi clair qu’ambitieux : révolutionner le paiement. « Tout le monde doit payer, c’est un passage obligé, l’idée est d’optimiser ce moment », lance d’emblée Kevin Meert, directeur commercial de Sunday. L’entreprise permet ainsi de simplifier le processus, d’améliorer l’expérience client et de perfectionner l’efficacité des restaurateurs.
Le tout notamment grâce au paiement par QR code, actuellement utilisé par 50 % des clients lorsque le restaurant le propose. Selon Kevin Meert, ce procédé permet de gagner jusqu’à six minutes par table, ce qui se traduit mécaniquement par une augmentation du chiffre d’affaires et une meilleure rotation. Concrètement, chaque table dispose d’un QR code unique que les clients scannent avec leur smartphone. Ils accèdent ainsi directement à leur addition, choisissent leur moyen de paiement, peuvent diviser la note ou ajouter un pourboire, et finalisent la transaction sans attendre les serveurs.
Résultat : ces derniers se concentrent davantage sur l’accueil, tandis que les clients bénéficient d’une expérience plus fluide. « Et les pourboires sont en moyenne multipliés par trois », précise Kevin Meert, ajoutant que contrairement aux idées reçues, ce procédé réduit les risques de clients qui quittent l’établissement sans payer et diminue même considérablement les erreurs de facturation. « Les serveurs savent en temps réel qui a payé quoi », note-t-il.
Solutions globales
Par ailleurs, grâce au même système de QR code, les clients peuvent commander directement grâce à leur smartphone. « Par exemple, dans la chaîne de bars sportifs BDS en Bretagne, il n’y a pas de serveurs, mais uniquement des runners, les clients commandent et paient depuis leur table », illustre le directeur commercial. Toutefois, pour les restaurants qui ne souhaitent pas passer au paiement par QR code, Sunday propose également des TPE et s’intègre à la plupart des logiciels de caisse. « Nous avons compris que chaque restaurant est unique, et nous nous adaptons à leurs besoins spécifiques », assure Kevin Meert.
Et l’entreprise veut désormais mettre en œuvre davantage de solutions pour les restaurateurs. « Nous ajoutons des services comme la gestion des avis ou des outils d’intelligence artificielle pour personnaliser les expériences », explique le directeur commercial. Aujourd’hui, Sunday est présent dans près de 3 000 restaurants, notamment en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Ce qui correspond à quelque 100 millions de paiements.