Les syndicats opposés aux achats alimentaires en titres-restaurant

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Pour faire face à l’inflation, le gouvernement souhaiterait pérenniser l’utilisation du titre-restaurant pour les courses alimentaires. Les syndicats s’unissent contre une telle mesure arguant qu’il ne doit pas devenir un chèque alimentaire.

Didier Chenet, président du GNI. Crédits : Au Coeur du CHR.

Alors que le pays traverse une crise inflationniste et dans le but de redonner du pouvoir d’achat aux Français, l’utilisation des titres-restaurant a été étendue à l’ensemble des produits alimentaires, même s’ils ne sont pas directement consommables. Cet élargissement est entré en vigueur le 18 août 2022. Le gouvernement étudie désormais la possibilité de prolonger la mesure au-delà du 31 décembre 2023.

Cette éventuelle mesure ne fait pas l’unanimité au sein de la profession. Le Groupement National des Indépendants de l’hôtellerie & de la restauration, GNI, et le Syndicat National de la Restauration Thématique et Commerciale, SNRTC, viennent d’écrire au gouvernement afin d’attirer son attention sur les risques d’une telle pratique.

Nous voulons alerter le gouvernement sur les conséquences d’un dévoiement du titre restaurant

« À l’occasion de ce courrier, nous voulons alerter le gouvernement sur les conséquences d’un dévoiement du titre restaurant, un tel élargissement de l’usage des titres restaurant s’avérant contraire à l’objet du titre restaurant », explique Didier Chenet, président du GNI.

Pour les syndicats, ce projet remet en cause l’objet même du titre restaurant en faisant de lui un chèque alimentaire permettant d’acheter tous types de produits. « La pause déjeuner serait menacée et la santé des salariés avec », ajoute Hervé Dijols, président du SNRTC. Surtout une telle décision risque de dégrader « l’activité des commerces de bouches de proximité que les salariés ont l’habitude de fréquenter à l’occasion de leur pause repas, cela au bénéfice des géants de la distribution », conclut-il.

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