Les syndicats patronaux se déchirent autour du sujet « frais de santé »

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Les négociations syndicales autour de la mutuelle s’intensifient. L’Umih et le GNC ont décidé de voter contre le nouvel accord « frais de santé ». Une décision incompréhensible pour le GNI et le SNRTC qui n’ont pas hésité à sortir les armes et à attaquer les deux autres fédérations dans un communiqué.

Le nouvelle mesure de la mutuelle devrait désormais s'élever à 47 euros. Image d'illustration.
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L’Umih et le GNC s’opposent à l’accord concernant une nouvelle mutuelle dans l’hôtellerie-restauration, pourtant accepté à l’unanimité par les syndicats. Mercredi 3 août, le conseil d’administration de l’Umih s’est exprimé, en large majorité, en faveur du droit d’opposition au projet d’accord de branche proposé par les partenaires sociaux.

De leur côté, le GNI et le SNRTC font part de leur « totale incompréhension » dans un communiqué. Les deux syndicats dénoncent « une remise en cause irresponsable du dialogue social de la branche HCR aux conséquences gravissimes s’agissant de l’attractivité du secteur » et accusent l’Umih d’avoir changé d’avis, alors que Roland Héguy, le président de l’Umih, a « fait part de son total soutien à cet accord dans un courrier destiné aux représentants élus de son organisation. » Mais pour celui-ci, « ce vote n’est pas une rupture, mais au contraire le signe d’une volonté de la branche de reconstruire un outil social le plus performant possible, dans l’intérêt des chefs d’entreprise et de leurs salariés ».

Le GNI et le SNRTC expriment également leur mécontentement envers le GNC, qui a « plutôt brillé par son absence », selon eux. Les deux fédérations dénoncent le fait que « ses membres ont profité pleinement de la solidarité de la branche, […] à un moment où la baisse du taux de cotisation de 32€ à 28€ le rendait plus attractif ». Le tout « en faisant supporter à la mutualisation leur niveau élevé de sinistralité ». En effet, lors de la crise sanitaire, le régime de mutuelle, devenu déficitaire, s’élevait à 28 euros par mois. La nouvelle formule comprise dans l’accord devrait désormais s’élever à 47 euros (16 euros pour le salarié et 31 euros pour l’employeur).

L’Umih se dit prête à traiter sereinement le sujet « frais de santé » dès septembre afin « d’aboutir à un accord équilibré pour tous ». Le syndicat annonce également les sujets du dialogue social de la rentrée, comprenant « la compensation de la coupure, l’organisation du repos hebdomadaire, la qualité de vie au travail, l’égalité professionnelle et le handicap ».

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