La consommation de viande résiste à la hausse des prix
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Si l’inflation impacte fortement le prix de la viande, la consommation des Français vient de retrouver son niveau d’avant-Covid. Un phénomène qui s’explique par le poids de la restauration, malgré un recul des achats en rayon.
Si les tendances à l’achat en rayon de viande sont en baisse depuis quelques années (-4,2% en 2022 par rapport à 2021 sur la viande rouge), la dernière synthèse sur la consommation de viande en France publiée fin juillet par l’Agreste atteste que la consommation totale va dans le sens inverse. En effet, en France, prenant en compte à l’extérieur et à l’intérieur du domicile, elle a retrouvé le niveau atteint avant la pandémie de Covid-19, soit 5,8 millions de tonnes. Bien entendu, la viande est un produit fortement touché par l’inflation. Déjà considéré comme un bien de luxe, celui-ci a augmenté de 6,1% à partir du second semestre 2022 sur un an. En réaction, 43% des Français déclarent acheter moins de viande en rayon qu’auparavant, selon une étude publiée par Nielsen. La hausse s’explique donc par les nouvelles tendances de consommation, notamment au restaurant.
Des changements d’habitude
Les prix grimpant, les habitudes alimentaires des Français ont logiquement évolué. En 2022, les viandes rouges affichent une hausse totale de 1,4%, et représentent près de deux tiers de la viande consommée. De son côté, la viande blanche recule de 0,5%. De plus, la nature des produits a également changée. Les Français se tournent plus favorablement vers des produits pratiques, comme le jambon et la volaille à la découpe ou transformée (cordons-bleus notamment).
