Porc du Limousin : Un Label rouge bien mérité

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Depuis 1990, le porc du Limousin est estampillé du très prisé Label rouge, dont le suivi strict du cahier des charges garantit aux consommateurs une viande de porc de qualité supérieure.

Label rouge porc du Limousin
Chaque année, seule une partie des porcs élevés en Limousin pourront prétendre à l’obtention du Label rouge. Crédit : DR.

Lorsque l’on entend la dénomination « viande du Limousin », le bovin est souvent la première bête qui nous vient en tête. Or, le porc du Limousin est lui aussi reconnu comme un produit Label rouge. En effet, depuis 1990, cette viande porcine est porteuse de ce signe officiel, permettant aux consommateurs d’identifier aisément les produits de qualité supérieure. Il faudra ensuite attendre 1994 pour que le porc du Limousin bénéficie également d’une indication géographique protégée (IGP), qui ne sera reconnue par Bruxelles qu’à partir de 1997. Par ailleurs, cette IGP est l’une des caractéristiques majeures pour différencier le porc du Limousin des autres porcs estampillés Label rouge. En effet, Jean-Marc Escure, directeur général de Limousin Promotion, précise que « les porcs du Limousin naissent puis sont élevés dans les trois départements de la région Limousin (Creuse, Corrèze et Haute-Vienne), mais il arrive également, dans de rares cas, qu’ils proviennent de départements ou de cantons limitrophes ».

Afin de pouvoir prétendre à la très prisée petite étiquette rouge, les porcs du Limousin – en plus d’être élevés dans une zone géographique délimitée – doivent grandir dans des conditions particulières. En effet, Jean-Marc Escure indique que « les porcs en finition pour le label rouge possèdent un espace d’au minimum 1,2 m2 par porc, au lieu de 0,80 m2 en temps normal. Cela représente 50 % de surface en plus ». Par ailleurs, le cahier des charges du Label rouge porc du Limousin stipule que seuls trois types de sols sont autorisés pour prétendre à l’obtention de ce label. En effet, les porcs doivent être exclusivement élevés sur un sol ajouré, lui-même constitué d’un sol en béton qui évacue les lisiers (un mélange liquide d’excréments utilisé comme engrais), ou sur une litière accumulée, constituée quant à elle d’une litière végétale régulièrement renouvelée par l’éleveur. Enfin, les porcs peuvent également grandir sur une litière intégrale (paille de céréales). En outre, les porcs du Limousin doivent être nourris avec 60 % de céréales. La quantité de maïs ne doit pas excéder les 20 %. Grâce à ces dosages, le gras de la couverture est pleinement maîtrisé. Par ailleurs, le temps d’élevage du porc du Limousin Label rouge est supérieur à celui des autres viandes porcines. Il correspond à « 182 jours minimum, soit au moins 15 jours de plus que les porcs conventionnels », affirme Jean-Marc Escure. C’est d’ailleurs cette croissance lente qui confère au porc du Limousin toute sa qualité. Selon Roch Norre, charcutier à Chénérailles dans la Creuse, « la chair du porc du Limousin est dotée d’un rose homogène, le gras de bardière est à la fois blanc et ferme. En bouche, la viande est juteuse, tendre et savoureuse : ceci est notamment lié à l’âge de la bête à l’abattage. En effet, la maturité de la viande joue un rôle important dans ses propriétés gustatives ». Enfin, après l’abattage, chaque carcasse est évaluée sur différents critères, comme le poids ou la teneur en gras. Tous les porcs n’obtiendront pas la vignette rouge. Ainsi, sur quelque 70 000 porcs produits en 2022, environ 23 000 seulement ont été sélectionnés pour porter les couleurs du Label rouge. Cette sélection est la garantie que seul le fleuron de la production porcine est proposé aux consommateurs.

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