Domaine Grosbois : la polyculture au service du vin

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Le Domaine Grosbois dispose de 26 ha de vignes dans les AOC chinon et touraine-azay-le-rideau mais aussi de terrains destinés au maraîchage.

Le Domaine Grosbois se situe à Panzoult (Indre-et-Loire) et possède 26 ha de vignes dans les AOC chinon et touraine-azay-le-rideau. Crédit : Domaine Grosbois.
Le Domaine Grosbois se situe à Panzoult (Indre-et-Loire) et possède 26 ha de vignes dans les AOC chinon et touraine-azay-le-rideau. Crédit : Domaine Grosbois.

Le Domaine Grosbois, situé à Panzoult, en Indre-et-Loire, est familial depuis au moins la Révolution, comme aime à le dire Nicolas Grosbois, qui est revenu dans l’affaire familiale en 2005 avant de la reprendre seule en 2008, puis d’être rejoint par son frère Sylvain en 2017. Le domaine dispose de 26 ha de vignes, essentiellement sur l’aire d’appellation chinon. Mais il ne faut pas oublier les quatre hectares en AOC touraine-azay-le-rideau, qui font remonter des souvenirs d’enfance à Nicolas Grosbois, qui a grandi dans la vallée de l’Indre.

À travers une gamme de sept vins par millésime, pour un total d’une cinquantaine de cuvées, le domaine produit chaque année environ 120.000 cols. Alors qu’à l’export, qui constitue la moitié des ventes, principalement en Amérique du Nord, en Suède et au Benelux, le marché français compte 3 à 4% de ventes directes, mais surtout 96 à 97% de circuit traditionnel (CHR et cavistes). « J’ai passé sept à huit ans à aller à la rencontre des cavistes et restaurateurs. Je fais maintenant appel à des agents », explique Nicolas Grosbois.

La mise en avant des parcellaires

Le vigneron cherche à mettre en valeur ses terroirs, à travers des cuvées en monocépage quasi exclusivement parcellaires. Du reste, il ne possède dans ses vignes que les cépages autorisés par les deux appellations : le cabernet franc pour les rouges de l’AOC chinon et le chenin pour les blancs de l’AOC touraine-azay-le-rideau.

Pour son domaine certifié bio, Nicolas Grosbois s’est « cherché pendant deux à trois ans en production bio et biodynamique » avant de s’apercevoir que la monoculture n’était « pas une fin en soi ». Raison pour laquelle il a entamé de la polyculture, pour « revenir à la logique paysanne ». Il a donc planté des céréales sur 20 ha de terres et s’est mis à élever des vaches. Le long processus s’est étalé « entre 2010 et 2020-2021, années qui ont correspondu à l’aboutissement de la ferme en polyculture ; il nous a fallu 10 ans pour comprendre ce que nos terres étaient capables de produire correctement ». Aujourd’hui, le domaine Grosbois possède 20 ha de terres qui accueillent notamment du maraîchage et de la prairie.

Agriculteur, vigneron… et restaurateur

Des activités agricoles complémentaires qui viennent nourrir un autre métier : celui de restaurateur. Et pour cause, le domaine a aménagé un restaurant éphémère avec une vue imprenable sur ses vignes, baptisé La Table du Pressoir, à Panzoult, ouvert du 1er mai à fin septembre. L’établissement, ouvert midi et soir du mardi au samedi, ainsi que le dimanche midi et le lundi soir, a été confié à un jeune couple se répartissant les tâches entre la cuisine et la salle. Il réussit la prouesse d’être autosuffisant à hauteur de 80%, avec une proposition évoluant de manière hebdomadaire et composée de trois entrées, trois plats et trois desserts, complétée de suggestions.

Parmi ses projets enfin, et toujours dans cette philosophie de polyculture et d’activités multiples, Nicolas Grosbois souhaite « continuer à améliorer la production de légumes et trouver un atelier de transformation plus proche de chez nous pour la fabrication des pâtés et rillettes ». Avec également un rêve : mettre sur pied une conserverie.

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