Savoy et Coutanceau déchus de la 3e étoile

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Le Guide rouge annonce le retrait du troisième macaron aux chefs Guy Savoy et Christopher Coutanceau.

Le chef Guy Savoy. Crédit : Au Coeur des Villes
Le chef Guy Savoy. Crédit : Au Coeur des Villes

À quelques jours de la cérémonie officielle qui se déroulera à Strasbourg le 6 mars prochain, le Guide Michelin fait déjà parler de lui. Une semaine avant d’annoncer le cru 2023, qui consacrera des chefs et en rétrogradera d’autres, deux pertes d’étoiles font déjà couler beaucoup d’encre.

Guy Savoy, à La Monnaie de Paris et Christopher Coutanceau à La Rochelle se voient tous deux retirer leur troisième macaron, a déclaré le directeur du Guide, Gwendal Poullennec. La nouvelle fait figure de déflagration dans le petit monde de la gastronomie étoilée. Et pour cause, le Michelin s’attaque une nouvelle fois à l’un des symboles de la cuisine tricolore. Il rappelle au passage qu’il est le seul faiseur d’étoiles, et que celles-ci ne sont pas éternelles. Après Marc Haeberlin, Marc Veyrat ou feu Paul Bocuse, voilà que Bibendum s’attaque à Guy Savoy qui détenait la distinction suprême depuis 2002.

La sentence est cruelle pour ce monstre sacré des fourneaux. En 1977, il avait pris la suite de son ami Bernard Loiseau à la Barrière de Clichy avant de s’installer dans le 16e arrondissement de Paris où il conquit une deuxième étoile en 1985. Il aura donc attendu 17 ans avant la reconnaissance ultime. Une décision difficile à cerner à l’égard du chef qui caracole en tête de La Liste depuis six ans.

Rendez-vous l’année prochaine

La rétrogradation de Christopher Coutanceau, le «cuisinier pêcheur », apparaît elle aussi déconcertante. Auréolé en grande pompe d’une troisième étoile en 2020, le chef n’en aura profité que durant trois petites années. Le chef a renoncé à la viande dans ses menus depuis plusieurs années et souhaite promouvoir une pêche raisonnée.

Le chef Savoy a déclaré à l’AFP, après l’annonce, qu’il ferait le nécessaire pour reconquérir le guide. « Jusqu’à présent, je n’avais connu que des meilleurs moments dans ma carrière. Ce soir, je pense aux équipes et je vais leur parler dès demain. On a perdu le match cette année mais on va le regagner l’année prochaine. »

De son côté, Gwendal Poullennec a tenté de justifier ce choix : « Ce sont des restaurants exceptionnels, donc vous vous doutez bien que ce sont des décisions qui sont mûrement réfléchies, étayées par de nombreuses visites de nos inspectrices et inspecteurs tout au long de l’année.»

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