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Le Saint Cerf, l’âme sincère

  • Temps de lecture : 3 min

Au Saint Cerf, le chef Xavier Choulet propose depuis 2017 une cuisine contemporaine centrée autour du végétal et à l’influence asiatique qu’il souhaite, avant tout, empreinte de sincérité.

Saint Cerf
Intérieur du Saint Cerf. Crédit DR.

L’adresse se veut franche, à l’image du tempérament des habitants du coin. « À Besançon, vous avez des gens entiers. J’ai envie d’être le plus sincère possible dans ce que nous réalisons », confirme Xavier Choulet, le chef propriétaire du Saint Cerf. Au-delà du jeu de mots, le nom provient d’une réflexion intense. « C’est toute une histoire », lâche-t-il ainsi, en riant, avant d’expliquer l’essence du nom : « Le cerf évoque le roi de la forêt, le côté nature, végétal. Et puis j’ai une tête de cerf à la maison depuis quinze ans. Elle m’a été offerte à Paris lors d’une pendaison de crémaillère. Depuis, elle me suit d’appartement en appartement, au grand dam de mon épouse. »

De plus, l’idée n’a pas germé dans l’esprit du chef lors de la préparation de l’ouverture de son affaire, intervenue en 2017, mais bien six ans auparavant. « Chaque année, je vérifiais si un restaurant avait ouvert avec ce nom », se souvient-il, amusé. Au Saint Cerf, où il peut « montrer [s]on style », le cuisinier de 34 ans s’attache à suivre le cap qu’il s’est fixé : « Dans une région où les gens aiment le bien manger, avec une forte présence de la pomme de terre, du féculent et la volonté d’avoir des assiettes bien remplies, je voulais alléger la cuisine, en mettant le végétal en lumière. »

Une décoration aux couleurs de l’assiette

Sans oublier une ouverture au monde à travers une influence de la culture asiatique qu’il affectionne tant. « Il ne s’agit pas de cuisine fusion, mais d’apporter quelques touches avec des produits d’ici », explique-t-il. En outre, l’offre évolue de manière hebdomadaire pour le menu du déjeuner et tous les mois pour les menus du dîner.

Par ailleurs, la décoration reflète la proposition culinaire avec l’accent mis sur le vert, à travers différentes nuances, dans un esprit contemporain. L’acoustique a également été travaillée avec la mise en place au plafond de panneaux colorés en silicone qui soutiennent les suspensions lumineuses. S’il pensait initialement « être [seulement] de passage », Xavier Choulet savoure pleinement tout le chemin parcouru. Et ses clients le lui rendent bien, avec un carnet de réservations complet plusieurs semaines à l’avance.

Carte sur table

Ouverture

Le lundi et le mardi : 19h – 00h
Du mercredi au vendredi : 12h – 14h30 et 19h30 – 00h

Effectif

4

Capacité d'accueil

22 à 24

Ticket moyen

70€ boissons comprises

Nombre de couverts par jour

Environ 42-44

Formule déjeuner

Entrée-plat-dessert : 35€

Prix verre de vin

Entre 7 et 10€

Prix du café

3€

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Xavier Choulet
À la tête

Xavier Choulet

« Je n’ai pas d’histoire de cuisine avec ma grand-mère à raconter », lance d’emblée Xavier Choulet, tout sourire. En effet, ce pur Bisontin n’a pas particulièrement baigné dans la cuisine étant enfant. Ce qui ne l’a pas empêché de se diriger dans cette voie de manière naturelle. « Je souhaitais un métier qui n’en était pas un, je ne voulais pas travailler dans un bureau », ajoute-t-il. Après un cursus au lycée hôtelier de Poligny (Jura), il rejoint Paris à seulement 18 ans pour intégrer l’école Ferrandi. S’ensuivent des expériences gastronomiques au Lucas Carton (Paris, 8e) et à L’Épi Dupin (Paris, 6e) notamment. Un parcours également marqué par un poste de chef dans des salles de concert (La Maroquinerie et La Flèche d’Or à Paris 20e). L’envie de posséder sa propre adresse le pousse enfin à « un retour logique » à Besançon.