Le salon professionnel Serbotel, notamment dédié à l’univers des CHR, se tiendra à Nantes (Loire-Atlantique) du 22 au 25 octobre. Cet événement évolutif, qui célèbre cette année ses 40 ans d’existence, organisera de nombreuses animations (conférences, concours, prix) en lien avec les problématiques actuelles des professionnels du secteur.
Il s’agit de l’édition de la maturité. Serbotel – le salon des métiers de bouche, de la boulangerie-pâtisserie, de l’hôtellerie et de la restauration – verra sa 20e édition se dérouler du 22 au 25 octobre, au parc des expositions de Nantes (Loire-Atlantique), comme cela est traditionnellement le cas. Une édition à la saveur toute particulière, car elle coïncide avec l’anniversaire des 40 ans d’existence de l’événement.
En effet, le salon a ouvert ses portes pour la première fois en 1985, mais étant biannuel (à l’instar du Sirha), les travaux préparatoires commencent deux années auparavant. « Il s’agit d’un salon de passionnés qui ont voulu faire se rassembler les professionnels.Il est surtout devenu le rendez-vous incontournable du Grand Ouest », se félicite Virginie Léger Mathys, commissaire général de Serbotel, qui travaille pour Exponantes, l’organisateur.
Son aire d’attractivité comprend essentiellement le Grand Ouest et la façade Atlantique, depuis la Bretagne jusqu’à La Rochelle. « Nous pouvons tendre vers la Touraine », précise également celle qui travaille sur le salon depuis une dizaine d’années, mais qui connaîtra son baptême du feu en tant que responsable à l’occasion de cette 20e édition.
En outre, Serbotel est présenté comme le troisième salon du secteur en France, derrière le Sirha, à Lyon (Rhône), et EquipHotel, organisé à Paris. « Nous ne sommes pas dans la même dimension par rapport au Sirha. Peut-être qu’il existe davantage de proximité ici. Peut-être qu’il existe aussi un accompagnement personnalisé qu’on ne retrouvera pas sur d’autres salons. Nous possédons la même nomenclature que le Sirha, mais en plus petit. Chacun a sa place, et nous disposons de retours d’exposants et de visiteurs qui font bien la différence entre les deux salons », estime-t-elle.
Le salon Serbotel accueille environ 500 exposants
Virginie Léger-Mathys a connu l’évolution récente de ce rendez-vous des CHR. « Particulièrement sur ces dix dernières années, Serbotel s’est extrêmement développé en termes d’exposants, puisque nous occupons aujourd’hui l’intégralité des halls, ce qui n’était pas le cas il y a trois éditions », explique le commissaire général. En effet, les équipes prévoient quelque 500 exposants, répartis sur les six halls du parc des expositions de Nantes, soit une surface de 32 000 m2. Les éditions 2017 et 2019 avaient ainsi vu l’ensemble du parc des expositions être occupé. Mais fort logiquement, en 2021, le salon avait été réduit, compte tenu de la conjoncture liée à la pandémie de Covid-19.
« Le hall 4 était fermé, se rappelle Virginie Léger-Mathys. L’édition avait une saveur spéciale, nous ne savions pas trop ce qui allait se passer. Notre ADN est la convivialité. Les gens étaient donc particulièrement inquiets. Cependant, le salon s’est déroulé durant une période où le masque n’était plus obligatoire, donc nous avons pu le vivre comme d’habitude.» Dans ce contexte particulier, les organisateurs avaient dû se renouveler et aborder des thématiques innovantes telles que la vente à emporter qui avait alors connu un important développement.
« Il y a eu beaucoup d’échanges et de partage. Il s’agissait de l’édition de la reprise et des retrouvailles. Cela s’est ressenti », ajoute-t-elle. De plus, après une affluence ayant atteint les 34 000personnes en 2017, et près de 30 000 en 2021, l’organisateur souhaite « atteindre à nouveau un niveau similaire » dans un moment où « les voyants sont au vert, la tendance est plutôt bonne, mais le contexte économique est compliqué ».
Ainsi, les thématiques abordées tout au long de cette 20e édition correspondront à l’actualité du moment. À travers plus de 15 conférences et plus de 20 concours et présentations culinaires, les enjeux de l’emploi et de la formation, de l’innovation et de la RSE (développement durable, l’inclusion, etc.) seront abordés.
« Plusieurs thématiques ressortent, comme la partie innovation. Aussi, et ce n’est pas nouveau, la problématique liée au recrutement et à la formation. Je dissocie les deux parce qu’il y a le besoin de trouver du personnel qualifié et motivé à l’instant T, mais également les formations. En effet, au cours des différents échanges dans la préparation du salon, ce qui a pu ressortir est que certains métiers n’attirent pas ou plus. Et que les centres de formation ont du mal à faire le plein, jusqu’à fermer pour certains. C’est problématique pour l’ensemble de ces professions », développe ainsi Virginie Léger-Mathys. L’enjeu est donc de réussir à attirer les jeunes générations et à rendre attractifs les professions du secteur.
« Nous avons un important programme d’animations et de concours sur les différents métiers, avec des concours pour les professionnels ou à destination des jeunes. De plus, nous proposons le dimanche [22 octobre, NDLR] une journée dédiée à la découverte des métiers, que nous ouvrons au grand public [entrée à 10 € au lieu de 25 € les jours suivants, NDLR], afin que les jeunes accompagnés de leurs parents puissent rencontrer des professionnels, les voir travailler et échanger avec des jeunes », détaille-t-elle.
La sélection Grand Ouest du Trophée Masse, le Challenge des Jeunes Talents, le Championnat de France des Arts gourmands ou encore le 9e Mondial du Pain font notamment partie des concours programmés lors du salon. En complément, Serbotel a lancé une chaîne de podcasts, baptisée «Papillotes », avec laquelle « nous présentons l’ensemble de ces métiers, à travers des portraits de professionnels », continue Virginie Léger-Mathys. De plus, des organisations professionnelles, des écoles et des organismes de formation prendront place dans l’espace destiné à l’emploi et à la formation.
Récompenser l’innovation
Depuis trois éditions, les équipes du salon ont imaginé les prix Serbotel. Ces derniers sont répartis en quatre catégories (Digital, Food, Boisson et Développement durable) qui viennent récompenser les produits innovants des exposants. Alors que seuls les lauréats étaient présentés durant les années précédentes, les organisateurs du salon ont décidé, pour cette édition, de mettre en avant les produits de l’ensemble des candidats.
« Nous avons également travaillé avec la CCI Nantes St-Nazaire sur l’espace Mezzanine, sur lequel nous accueillons une petite quinzaine d’entreprises locales innovantes », indique le commissaire général. Cet espace accueillera par ailleurs un plateau TV, où des chefs, des professionnels, des conférenciers ou encore des lauréats seront interviewés sur les enjeux actuels, tout au long des quatre journées du salon.
À noter également l’installation d’un espace voué aux artisans et aux producteurs locaux (nommé Saveurs locales), afin de répondre à la forte demande du consommateur de travailler des produits locaux, mais aussi de Bistro des Toqués, animé par les chefs de l’association Les Toqués du Goût, attachée aux produits de saison et de proximité. Sans oublier la présence des Fines Gueules, un marché des professionnels de l’épicerie fine, composé de 20 producteurs, fabricants et fournisseurs.
Un ensemble de services jugé nécessaire par Virginie Léger-Mathys : « Notre rôle est de proposer des solutions, de donner des contacts à travers les organismes présents pour que les visiteurs puissent trouver des réponses. » Enfin, le renouvellement faisant partie intégrante de l’ADN de Serbotel, sur quels sujets pourrait encore évoluer le salon dans les années à venir ? « La boulangerie-pâtisserie s’est bien développée. Elle pourrait continuer de se développer. Aussi, peut-être accueillir un grand concours international de cuisine pour donner encore davantage de hauteur à Serbotel », suggère le commissaire général. Les idées ne manquent donc pas pour continuer à développer le salon Serbotel pour les 20prochaines éditions.
