Bocuse d’Or 2023 : destin familial

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À l’issue d’une épreuve de quatre heures, Paul Marcon s’est détaché des cinq autres candidats, vendredi 8 septembre à Paris, pour remporter le Bocuse d’Or France 2023. Il succède ainsi à Naïs Pirollet, par ailleurs présidente du jury lors de l’épreuve.

Paul Marcon, du restaurant Marcon, 3 étoiles Michelin, situé à Saint-Bonnet-le-Froid, en Haute-Loire. Crédit : Philippe Barret.
Paul Marcon, du restaurant Marcon, 3 étoiles Michelin, situé à Saint-Bonnet-le-Froid, en Haute-Loire remporte le Bocuse d'Or France 23. Crédit : Philippe Barret.

Trente ans après le sacre de son père, Paul Marcon peut lui aussi espèrer décrocher le plus prestigieux des concours gastronomiques du monde. Pour cela, le chef auvergnat de 28 ans – vainqueur du Bocuse d’Or France 2023, vendredi dernier – devra d’abord intégrer le top 10 continental l’an prochain (19 et 20 mars), au Bocuse d’Or Europe en Norvège. Déjà lauréat du Trophée Jean Delaveyne en novembre 2022, Paul Marcon a confirmé sa soif de victoire en s’adjugeant donc le Bocuse d’Or au niveau national, devançant une autre bête de concours, le chef étoilé alsacien Jérôme Jaegle (Bocuse d’Or France 2010).

Mais le fils de Régis Marcon et frère de Jacques Marcon ne veut pas s’arrêter en chemin. Ayant encore des souvenirs de l’ambiance « un peu électrique » qui résidait au Bocuse d’Or, en 2005 à Lyon, lors de la victoire de Serge Vieira (il n’avait alors que neuf ans), Paul Marcon semble déterminé à aller chercher – en 2025 – le trophée ultime pour un chef. « Nous allons donc vite nous remettre au travail et nous n’allons pas trop fêter ce titre non plus parce qu’il faut y retourner, a -t-il déclaré après sa victoire au Grand Palais éphémère (Paris, 7e), la semaine dernière. Nous nous étions toujours dit que cette sélection n’était qu’une étape, qu’il s’agissait seulement d’un entraînement supplémentaire pour l’Europe et la finale mondiale. » Le benjamin de la fratrie des Marcon est ambitieux. À l’écoute des conseils familiaux qu’il reçoit à Saint-Bonnet-Le-Froid (Haute-Loire), Paul Marcon n’abandonne pas pour autant sa volonté d’écrire son propre destin.

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