Après le Sirha, Marie-Odile Fondeur accompagne les CHR pour une cuisine durable

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Marie-Odile Fondeur a laissé les rênes du Sirha à l’issue de l’édition 2021 après 30 années de bons et loyaux services. Elle ne quitte toutefois pas l’univers de la gastronomie. En tant que déléguée de la Fondation pour la cuisine durable, elle souhaite accompagner les professionnels des CHR vers la durabilité.

Après 30 ans à la tête du Sirha, Marie-Odile Fondeur est déléguée générale de la Fondation pour la cuisine durable. Crédit : Aurélien Peyramaure / Au Cœur du CHR.
Après 30 ans à la tête du Sirha, Marie-Odile Fondeur est déléguée générale de la Fondation pour la cuisine durable. Crédit : Aurélien Peyramaure / Au Cœur du CHR.

À la tête du Sirha pendant 30 ans, Marie-Odile Fondeur a dirigé en 2021 sa dernière édition du salon international organisé à Lyon (69) par le groupe GL Events. Pour autant, elle n’a pas quitté l’univers de la gastronomie. Olivier Ginon, patron de l’entreprise spécialisée dans l’événementiel, lui a en effet demandé de créer la Fondation pour la cuisine durable, pour laquelle elle occupe le poste de déléguée générale.

“J’ai un carnet d’adresses, un savoir-faire, se justifie Marie-Odile Fondeur. Et puis j’avais envie de rester dans ce milieu que j’adore, si riche de diversité et dans lequel tout le monde a quelque chose à dire.” La fondation a été lancée en septembre 2022 mais son existence juridique ne débute qu’en 2023. Celle qui est issue d’une famille d’agriculteurs et “connai[t] la valeur d’un produit, les variétés végétales” pose un constat clair : “Nous devons consommer moins, mais avec du goût et revenir à une alimentation équilibrée.”

L’accompagnement des professionnels

À travers la fondation, la déléguée générale souhaite accompagner les professionnels vers une cuisine durable, en leur expliquant la manière d’y arriver. “Fédérer les gens est important. ll s’agit d’ailleurs de l’ADN du Sirha”, souligne-t-elle. Mais attention, la notion de durabilité ne s’attache pas uniquement au produit, elle est comprise dans une définition large, qui touche des problématiques périphériques à la cuisine pure. “Il existe un problème avec le recrutement, il faut donner envie de revenir vers ces métiers qui sont exigeants, parce que la bonne cuisine est composée de gestes d’amour”, explique la déléguée générale qui préconise de répondre aux demandes des salariés, “qui ont aussi une vie de famille”, et d’adopter un “management responsable”.

Elle évoque également l’importance des savoir-faire : ”Certains gestes ont pu être oubliés avec la disparition de chefs. Il serait utile d’organiser des ateliers sur ce thème-là.” Marie-Odile Fondeur, qui dispose d’un mandat de cinq ans, ne se fixe pas d’objectif qualitatif. Elle ambitionne avant tout de faire connaître la fondation et que cette dernière devienne un “acteur de la profession”.

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