Titres-restaurant : le GHR propose un double plafond

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Alors que le gouvernement veut prolonger d’un an la dérogation des titres-restaurant, le GHR propose un double plafond journalier.

Les restaurateurs s'opposent fortement à la transformation du titre-restaurant en « chèque alimentaire ».
©DR

Ce mercredi 23 octobre, Catherine Quérard, présidente du GHR, a rencontré Laurence Garnier, secrétaire d’État à la Consommation. Ensemble, elles ont discuté de l’avenir des titres-restaurant. Laurence Garnier a annoncé que le gouvernement est favorable à prolonger d’un an la dérogation autorisant l’achat de produits alimentaires non immédiatement consommables avec des titres-restaurant. « Cette annonce était plus que prévisible compte tenu de la demande de nos concitoyens », a réagi Catherine Quérard. Elle souligne que cela représente « une très mauvaise nouvelle pour les restaurateurs ».

En effet, depuis la mise en place de cette dérogation en octobre 2022, les restaurateurs constatent une perte de recettes estimée à plus de 850 millions d’euros. Ce dévoiement des titres-restaurant, initialement destinés à financer les repas des salariés, est une source d’inquiétude pour la profession. « Si les titres-restaurant sont exonérés de charges sociales et fiscales, c’est parce qu’ils sont des titres spécifiques de paiement. Ils ne servent pas à acheter tout et n’importe quoi ! », rappelle Romain Vidal, chargé du dossier au GHR. Et d’ajouter, « À ne plus respecter cet objet, on fait courir un grand risque aux titres-restaurant et à leurs utilisateurs.»

Un double plafond de paiement

Ainsi, pour répondre à cette situation, le GHR propose un double plafond journalier. « [Nous souhaitons] un plafond à 15€ en grande surface pour faire ses courses et notamment ses repas, le temps du télétravail et un plafond de 25€ leur donnant les moyens d’aller au restaurant », explique Catherine Quérard. Cette solution, jugée pragmatique, permettrait selon elle de répondre à la fois aux besoins des consommateurs et aux exigences des restaurateurs. Laurence Garnier pense que cette option est intéressante, et le GHR prévoit de la présenter aux parlementaires. Ce système a déjà fait ses preuves à la sortie de la crise Covid.

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