Élections législatives 2024 : composition de l’Assemblée nationale et mesures du NFP
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Ce dimanche 7 juillet 2024, le Nouveau Front Populaire a remporté les élections législatives se hissant ainsi devant Ensemble et le Rassemblement National. Rappel des diverses mesures du NFP.

À 17h ce dimanche 7 juillet 2024, le taux de participation au second tour des élections législatives était de 59,71% alors que pour rappel, à la même heure en 2022 ce dernier était de 38,11%. Un taux également en augmentation à Paris avec 55,96% à 17h, contre 34,98% à la même heure en 2022. La dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par le président de la République Emmanuel Macron le 9 juin 2024, qui a engendré des élections législatives « surprises », aurait-elle rassemblé les citoyens Français ? En réalité, trois partis « majeurs » se sont dessinés après le dépouillement, mais aucune n’a obtenu la majorité absolue. En tête de ce classement se hisse le Nouveau Front Populaire (NFP) avec 180 sièges, dont 71 pour la France Insoumise. Cette union est suivie par Ensemble et ses 163 sièges, dont 98 pour Renaissance. Enfin, le Rassemblement National (RN) et leurs 143 sièges clôturent les trois principaux blocs politiques.
Les mesures du Nouveau Front Populaire
Certaines mesures du Nouveau Front Populaire, telle que l’augmentation du SMIC à 1.600€ net, contre 1.398€ actuellement, avaient déjà fait réagir. Dans un premier temps, le premier ministre Gabriel Attal annonçait que cette mesure détruirait « 500.000 emplois ». Un sentiment partagé par des acteurs des milieux économiques, à commencer par les TPE-PME. « Si l’entreprise compte trois salariés au Smic, cela monte à 1.500 euros par mois et 18.000 euros par an », déplorait Marc Sanchez, secrétaire Général du Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI). En rappelant que « dans les TPE de moins de cinq ou un salariés, la moitié des dirigeants touchent moins d’un Smic ».
Aux côtés de cette mesure visant à augmenter le pouvoir d’achat des Français, Le NFP souhaite également « bloquer les prix sur les biens de première nécessité », « augmenter les salaires des fonctionnaires », « rétablir l’impôt sur la fortune (ISF) » ou encore l’« annulation de la hausse des prix du gaz et abolir la taxe gouvernementale de 10% sur les factures d’énergie ».
Rappel des mesures concernant l’immigration
Selon un rapport du Sénat paru en 2023, les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie comptent près de 20% d’immigrés parmi ses effectifs. À ce sujet, le NFP proposait d’« assurer un accompagnement social et une autorisation de travailler pour les demandeurs d’asile », de « faciliter l’accès aux visas, régulariser les travailleurs, étudiants, parents d’enfants scolarisés et instituer la carte de séjour de dix ans comme titre de séjour de référence », de « créer des voies légales et sécurisées d’immigration » ou encore d’« abroger les lois asile et immigration de Macron ».
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La garantie d’un prix plancher et rémunérateur
C’est notamment ce qu’indiquait le programme du Nouveau Front Populaire à propos de l’agriculture. Le parti souhaitait notamment y ajouter la taxation des « superprofits des agro-industriels et de la grande distribution », d’« annuler l’accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (CETA) ; renoncer à l’accord du Mercosur et protéger nos agriculteurs de la concurrence déloyale », d’« interdire l’importation de toute production agricole ne respectant pas nos normes sociales et environnementales », de « lutter contre l’accaparement des terres et permettre à chaque agriculteur qui souhaite s’installer d’accéder à une exploitation pour préserver le modèle agricole familial », de « soutenir la filière du bio et l’agroécologie, encourager la conversion en bio des exploitations en reprenant leur dette dans une caisse nationale et garantir un débouché aux produits bio dans la restauration collective », de « proposer une réforme de la Politique agricole commune (PAC) », de « défendre les zones agricoles, naturelles et les zones humides, doubler et améliorer la protection des aires maritimes protégées », de « sortir des fermes-usines, améliorer le bien-être animal et interdire l’élevage en cages d’ici la fin de mandature » ou bien de « rétablir le plan Ecophyto, interdire le glyphosate et les néonicotinoïdes avec accompagnement financier des paysans concernés ».
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Abroger la retraite à 64 ans
Enfin, l’abrogation de la retraite à 64 ans est l’une des réformes phares du programme du NFP : « abroger immédiatement les décrets d’application de la réforme d’Emmanuel Macron passant l’âge de départ à la retraite à 64 ans, ainsi que les réformes de l’assurance-chômage ». Elle est associée à l’augmentation « du minimum contributif (pension de retraite pour une carrière complète) au niveau du SMIC et le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté », de « rétablir les facteurs de pénibilité supprimés par Emmanuel Macron », de « prendre en compte le RSA pour valider des trimestres en vue de la retraite », d’« indexer le montant des retraites sur les salaires », de « soumettre à cotisation les dividendes, la participation, l’épargne salariale, les rachats d’action, les heures supplémentaires », d’« augmenter de 0,25 point par an pendant 5 ans les cotisations vieillesse et moduler les cotisations sociales patronales », « indexer les salaires sur l’inflation et porter l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) au niveau du SMIC » et de « créer une surcotisation sur les hauts salaires ».