Élections législatives 2024 : ce que propose le Nouveau Front Populaire

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À l’approche des élections législatives 2024, le parti Nouveau Front Populaire a publié son programme avec des mesures qui peuvent concerner les CHR.

élections législatives 2024
Élections législatives 2024. Crédit Au Cœur du CHR.

Dans quelques jours, les Français se rendront aux urnes pour élire leurs nouveaux députés. C’est l’occasion de s’intéresser aux propositions des différents partis politiques et aux mesures susceptibles d’impacter les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie. Ce qu’il faut retenir du Nouveau Front Populaire pour les élections législatives.

Concernant les impôts et les taxes

Le chef d’un restaurant ou le directeur hôtelier doivent souvent jongler avec la casquette du dirigeant de l’entreprise. Par conséquent, il est confronté aux impôts, aux taxes ou autres problématiques financières. Dans cette optique, le Nouveau Front Populaire indique dans son programme des élections législatives sa volonté d’« accroître la progressivité de l’impôt sur le revenu à 14 tranches », de « rétablir un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) renforcé avec un volet climatique », de « réformer l’impôt sur l’héritage pour le rendre plus progressif en ciblant les plus hauts patrimoines et instaurer un héritage maximum », de « supprimer la flat tax et rétablir l’exit tax », de « supprimer les niches fiscales inefficaces, injustes et polluantes », d’« instaurer une taxe kilométrique sur les produits importés », une « taxation renforcée des transactions financières », de « taxer les plus riches au niveau européen pour augmenter les ressources propres du budget de l’Union européenne » et de « généraliser de la taxation des superprofits au niveau européen ».

Concernant le chômage, la retraite et le SMIC

Le chômage, la retraite ou encore le SMIC sont des sujets qui concernent l’ensemble des Français. De son côté, le Nouveau Front Populaire propose dans son programme : d’« abroger immédiatement les décrets d’application de la réforme d’Emmanuel Macron passant l’âge de départ à la retraite à 64 ans, ainsi que les réformes de l’assurance-chômage », d’« augmenter le minimum contributif (pension de retraite pour une carrière complète) au niveau du SMIC et le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté », d’« augmenter les salaires par le passage du SMIC à 1.600€ net, par la hausse de 10% du point d’indice des fonctionnaires (intégralement compensée pour les collectivités territoriales), augmenter les indemnités des stagiaires, le salaire des apprentis et des alternants », de « rétablir les facteurs de pénibilité supprimés par Emmanuel Macron », de « prendre en compte le RSA pour valider des trimestres en vue de la retraite », d’« indexer le montant des retraites sur les salaires », de « soumettre à cotisation les dividendes, la participation, l’épargne salariale, les rachats d’action, les heures supplémentaires », d’« augmenter de 0,25 point par an pendant 5 ans les cotisations vieillesse et moduler les cotisations sociales patronales », « indexer les salaires sur l’inflation et porter l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) au niveau du SMIC », « cesser de faire de Mayotte un territoire de seconde zone de la République. Étendre l’aide médicale d’État, aligner les niveaux du RSA et du SMIC sur le reste du pays et scolariser systématiquement tous les enfants » et de « créer une surcotisation sur les hauts salaires ».

Concernant les droits des travailleurs

Dans un secteur où le turnover est élevé et où il est difficile de reconnaître les métiers de l’hôtellerie-restauration comme des métiers en tension, le Nouveau Front Populaire propose d’« organiser une conférence nationale sur le travail et la pénibilité visant au rétablissement de la durée effective hebdomadaire du travail à 35 heures, au passage aux 32 heures dans les métiers pénibles ou de nuit immédiatement et son extension par la négociation collective » et d’« adopter un plan d’action « zéro mort au travail » par le rétablissement des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), l’embauche d’inspecteurs du travail et de médecins du travail, la mise à jour du tableau des maladies professionnelles en intégrant notamment le burn-out ».

Concernant l’énergie

La hausse des tarifs de l’électricité est l’une des problématiques principales à laquelle ne cessent de faire face les professionnels de l’hôtellerie-restauration. Pour y répondre, le programme du Nouveau Front Populaire indique vouloir « abolir la taxe Macron de 10% sur les factures d’énergie, annuler la hausse programmée du prix du gaz au 1er juillet, plafonner les frais bancaires, faire la gratuité des premiers KwH, abolir les coupures d’électricité, de chaleur et de gaz (hors trêve hivernale) », « faire voter une loi énergie-climat », « inscrire le principe de la règle verte », « mettre en place un plan climat visant la neutralité carbone en 2050 », « atteindre durant le mandat le très bon état écologique et chimique de tous les cours d’eau (fleuves, rivières, ruisseaux) et réserves souterraines et faire contribuer les industriels à la dépollution des nappes et des sols » et « accélérer la rénovation des bâtiments publics (écoles, hôpitaux, etc).

Concernant l’agriculture

Crise agricole, gel des cultures,…, l’agriculture est un sujet important pour les Français, d’autant plus que sans elle, pas de produits locaux et donc pas de gastronomie. Vis-à-vis de ce milieu, le Nouveau Front Populaire annonce dans son programme des élections législatives : d’« engager les négociations commerciales en garantissant un prix plancher et rémunérateur aux agriculteurs et en taxant les superprofits des agro-industriels et de la grande distribution », d’« annuler l’accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (CETA) ; renoncer à l’accord du Mercosur et protéger nos agriculteurs de la concurrence déloyale », d’« interdire l’importation de toute production agricole ne respectant pas nos normes sociales et environnementales », de « lutter contre l’accaparement des terres et permettre à chaque agriculteur qui souhaite s’installer d’accéder à une exploitation pour préserver le modèle agricole familial », de « soutenir la filière du bio et l’agroécologie, encourager la conversion en bio des exploitations en reprenant leur dette dans une caisse nationale et garantir un débouché aux produits bio dans la restauration collective », de « proposer une réforme de la Politique agricole commune (PAC) », de « défendre les zones agricoles, naturelles et les zones humides, doubler et améliorer la protection des aires maritimes protégées », de « sortir des fermes-usines, améliorer le bien-être animal et interdire l’élevage en cages d’ici la fin de mandature » ou bien de « rétablir le plan Ecophyto, interdire le glyphosate et les néonicotinoïdes avec accompagnement financier des paysans concernés ».

Concernant l’immigration

Selon un rapport du Sénat paru en 2023, les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie compte près de 20% d’immigrés parmi ses effectifs. Au sujet de l’immigration, le parti Nouveau Front Populaire propose d’« abroger les lois asile et immigration de Macron », de « mettre en place une agence de sauvetage en mer et sur terre, dans l’attente de sa création au niveau européen et en appui de l’agence de l’Union européenne pour l’asile », d’« assurer un accompagnement social et une autorisation de travailler pour les demandeurs d’asile », de « faciliter l’accès aux visas, régulariser les travailleurs, étudiants, parents d’enfants scolarisés et instituer la carte de séjour de dix ans comme titre de séjour de référence », de « créer un statut de déplacé climatique », d’« améliorer les conditions d’accueil des exilés à Mayotte et supprimer les conditions empêchant le déplacement entre Mayotte et le reste du territoire », de « créer des voies légales et sécurisées d’immigration », de « réviser le pacte asile immigration européen pour un accueil digne des migrants », de « mettre fin aux mesures dérogatoires sur l’étude de la demande d’asile », de « renforcer les politiques de co-développement aux services des populations », de « garantir l’accès à l’aide médicale d’État » et enfin de « garantir le droit du sol intégral pour les enfants nés en France et faciliter l’obtention de la nationalité française ».

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