Les chefs s’engagent à ne plus servir d’anguilles

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3.500 chefs ont déclaré ne plus vouloir utiliser l’anguille, espèce « en danger critique d’extinction», dans leurs établissements.

Anguilles en danger critique d'extinction
De nombreux chefs disent non aux anguilles, espèce en « danger critique d'extinction ». Crédit : Unsplash

« Je m’engage à ne plus me servir d’anguille ». C’est la promesse de plus de 3.500 chefs. En collaboration avec l’ONG Ethic Ocean et le chef Olivier Roellinger, les 3.000 adhérents du Groupement des Hôteliers et Restaurateurs (GHR) Paris-Île-de-France et 580 hôtels-restaurants de Relais&Châteaux tirent la sonnette d’alarme. Selon l’Union internationale de conservation de la nature (IUCN), l’anguille est une espère en « danger critique d’extinction ». Parmi ceux qui s’engagent, les chefs Thierry Marx, Mauro Colagreco, Grégory Countanceau soutiennent l’initiative.

Le milieu de la restauration est directement concernée par cette problématique. En effet, 70% de la pêche d’anguilles est destinée aux secteurs de l’hôtellerie et de la restauration. Et la France est le deuxième pays pêcheur d’anguille en Europe. Les raisons de la disparition de ce poisson sont la surpêche, sa revente illégale et l’absence de restrictions. Effectivement, l’anguille est le seul poisson où il n’existe aucune règle sur la taille minimale de pêche. De plus, le 28 octobre dernier, la France a relevé le quota de pêche passant de 58 à 65 tonnes.

« Si je fais rentrer dans ma cuisine un produit en danger critique d’extinction, ça veut dire que je cautionne», a témoigné le chef Cédric Béchade (restaurant L’Auberge basque, Saint-Pée-sur-Nivelle, 64) dans le cadre de la campagne.

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