Frais de santé : pas d’augmentation des cotisations chez Malakoff Humanis et Klesia

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Malakoff Humanis et Klesia ont annoncé lors du congrès du GNI, qui s’est tenu à Lyon (69) les 14 et 15 novembre, qu’il n’y aurait pas d’augmentation des cotisations de frais de santé au 1er janvier 2023.

Malakoff Humanis. Crédits : Au Coeur du CHR.

À l’occasion de la deuxième journée du congrès du GNI, qui s’est tenu à Lyon (69) les 14 et 15 novembre 2022, le sujet des frais de santé a été abordé. Christophe Scherrer, directeur général délégué de Malakoff Humanis, et Pierre Mayeur, directeur général adjoint de Klesia, ont indiqué qu’il n’y aurait pas d’augmentation au premier janvier 2023 des cotisations.

Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir positivement l’auditoire, composé de nombreux professionnels des CHR, qui a alors applaudi. Christophe Scherrer a ajouté qu’il n’y aurait « pas non plus d’évolution tarifaire sur les contrats prévoyance ». Malakoff Humanis et Pierre Mayer ont également précisé qu’ils avaient lancé un appel d’offres pour un nouveau délégataire de gestion du régime.

Depuis 2011, Malakoff Humanis et Klesia assurent le régime frais de santé créé par les partenaires sociaux de la branche CHR. De 2011 à 2015, la cotisation était fixée à 32 €, avant d’être abaissée à 28 € de 2016 à 2022, grâce aux excédents accumulés. Néanmoins, ce matelas confortable a été épuisé, raison pour laquelle un nouveau régime avait été signé le 28 juin 2022 par l’ensemble des organisations syndicales et certaines organisations patronales, afin d’augmenter le montant de la cotisation, atteignant 46,96 €. Ce montant est appliqué depuis le 1er juillet dernier.

L’accord autour de ce nouveau montant prévoyait que l’employeur ait à sa charge 65 % de la cotisation. Mais l’Umih et le GNC ont finalement décidé de ne pas le signer. Ce choix a ainsi fait l’objet d’une attaque vigoureuse de la part de Didier Chenet, président du GNI, ce 15 novembre, qui l’a qualifié de « décision irresponsable », avant d’ajouter : « Il est impératif de continuer d’avoir une protection sociale vis-à-vis de nos salariés et que nous remettions sur la table ce qui avait été signé. »

« Nous avons poussé pour avoir une répartition un tiers-deux tiers. C’est un coût pour les entreprises », a quant à lui révélé Emmanuel Achard, président de la commission sociale du GNI. Un effort nécessaire selon Didier Chenet, qui a appelé les CHR à ne pas changer de mutuelle : « Restez fidèles à nos valeurs : la solidarité. C’est cette solidarité que nous avons voulu dès le départ. Nous avons choisi des instituts paritaires et non des assureurs. Nous n’avons pas l’habitude de prendre des décisions sans prendre en compte l’intérêt de vos entreprises et de vos salariés. Vous aurez peut-être des propositions mais vérifiez bien qu’elles couvrent toutes les garanties : le bien-être et la solidarité. Je ne pense pas qu’ils vous proposent la solidarité. »

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