La Ferrandaise conserve son identité auvergnate
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Lauréat du Meilleur Bistrot parisien par le guide Lebey, en 2006, La Ferrandaise (Paris 6e) reste une valeur sûre pour déguster une cuisine française traditionnelle. Après plusieurs mois de travaux, l’établissement de Gilles Lamiot a rouvert depuis le mois d’octobre.

Implantée au début de la rue de Vaugirard, entre La Sorbonne et le jardin du Luxembourg, La Ferrandaise (Paris 6e) préserve son identité. Celle d’un bistrot de très bonne facture où l’offre culinaire ne semble jamais décevoir. Avec ses murs aux pierres apparentes, ses tables en bois disposées dans une salle longiligne et son petit salon surplombant les cuisines, cet établissement de caractère offre des assiettes réconfortantes, de l’entrée au dessert. Tous les amateurs de cuisine française pourront y trouver leur bonheur. Touristes de passage, personnalités politiques et amateurs de bonne chère se rassemblent ici depuis des années.


La Ferrandaise propose des plats traditionnels, comme la blanquette de veau (mijotée pendant six heures), le bœuf bourguignon, le ris de veau ou encore de belles terrines. « On reste sur la cuisine française traditionnelle, afin que les gens retrouvent le goût de la qualité et des produits de saison », affirme Gilles Lamiot, le patron de ce restaurant, élu Meilleur Bistrot parisien par le guide Lebey en 2006. S’appuyant sur le travail de plusieurs producteurs auvergnats, l’établissement fait justement référence à une race bovine originaire du Puy-de-Dôme : la Ferrandaise. Menacée de disparition il y a plus de 40 ans, elle retrouve désormais sa notoriété dans son territoire d’origine, grâce à l’Association de sauvegarde de la race bovine Ferrandaise. « Cette race fait une viande d’exception, soutient Gilles Lamiot. Ce sont des bêtes de semi-montagnes, entre 600 et 1.000m, où l’herbage est différent, ce qui fait la spécificité de cette viande. »
Rénovation et JO 2024
Soucieux de l’origine des produits, ce restaurant de la Rive gauche sélectionne également avec soin des vins provenant « de petits propriétaires récoltants, qui travaillent leurs vignes dans l’esprit bio, vinifient à l’ancienne et élèvent leurs vins dans la tradition ». Victime d’un incendie il y a près de deux ans, La Ferrandaise a regagné son lustre depuis le 17 octobre dernier, date de sa réouverture. Le bistrot bénéficie actuellement de 90 places assises, auxquelles s’ajoutent 24 places sur la terrasse éphémère – installée sur des places de stationnement et disponible jusqu’à la fin de l’été. Malgré l’instabilité qu’engendrent les problèmes de recrutement dans le CHR, La Ferrandaise s’appuie sur le même chef depuis sa rénovation.

Ouvert du lundi soir au samedi soir, le restaurant offre un menu déjeuner à 20€, en semaine, et un menu-carte à 42€. Les entrées (13€), les plats (25€) et les desserts (11€) sont proposés dans des assiettes généreuses, à l’instar du plateau de fromages – mettant à l’honneur évidemment l’Auvergne (saint-nectaire, fourme d’Ambert, salers…), il reste parfois reprise a été timide, l’établissement de Gilles Lamiot retrouve un bon rythme d’activité depuis quelques semaines. Mais le restaurateur reste dubitatif quant à la perspective des Jeux olympiques et paralympiques : « Je me prépare à être débordé, mais j’espère que ça ne sera pas le contraire. En principe il y a des touristes à cette période, mais ça ne sera pas forcément les mêmes. Puis, avec les quartiers bloqués et les QR codes, je ne sais pas comment ça va se passer. »