Food Service Vision 2024 : un deuxième trimestre rythmé par les vacances
- Temps de lecture : 4 min
Food Service Vision a publié « La Revue Stratégique » du deuxième trimestre de 2024, une période marquée par les intempéries et les vacances.
Chaque trimestre, Food Service Vision publie « La Revue Stratégique », un état des lieux du secteur de la restauration. Le trimestre mars-avril-mai est marqué par des facteurs météorologiques défavorables. Mais cela n’a pas empêché les Français de dépenser plus durant les vacances grâce aux ponts de mai. En effet, plus d’un tiers des Français ont pris des congés durant cette période. Ainsi, entre mai 2023 et mai 2024, la part des occasions de repas pendant les vacances est passée de 18% à 26%. Tandis qu’elle est tombée de 59% à 48% pendant les périodes de loisirs hors congés. Et 40% des Français interrogés affirment avoir davantage dépensé au restaurant durant leurs vacances, contre 23% en mai 2023.
Un chiffre d’affaires qui progresse malgré un temps pluvieux
45% : il s’agit de l’augmentation des précipitations par rapport à la normale. Un détail qui a son importance car « c’est le beau temps qui est le véritable métronome de la fréquentation », souligne Christophe Gaschin, directeur général de Groupe Bertrand (Burger King, Hippopotamus, Au Bureau, etc.). Toutefois, l’étude démontre que le marché de la restauration a enregistré une progression d’une moyenne 3% pour son chiffre d’affaires. Une croissance surprise à en croire le contexte entre une météo défavorable, la consommation alimentaire en baisse de 2,7% et le recul de la confiance des ménages en avril.
Dans le détail, le contexte instable explique la croissance de la restauration commerciale qui varie de 0% en mars, 4% en avril et enfin à 2% en mai. Un va-et-vient également présent dans la restauration collective et les commerces de proximité. Néanmoins, certaines tendances se stabilisent. C’est le cas de la hausse du ticket moyen qui faiblit et stagne aux alentours des 3% sur la période étudiée. De son côté, la fréquentation qui était en baisse de 1% après le premier trimestre est désormais stable entre mars et mai.
Une inflation toujours présente
« Le marché est plus contraint cette année que l’an dernier », déclare Christophe Gaschin. Quand bien même les tarifs généraux des distributeurs CHD ont baissé de 2,3% au deuxième trimestre, la quasi-totalité des restaurateurs (93%) doivent faire face à l’augmentation des prix de l’énergie. Ce facteur principal est suivi de près par le prix des matières premières, le niveau général de l’inflation (92%), la météo défavorable (76%), le niveau des intérêts (49%) ou encore la pénurie de personnel (45%). Toutes ces contraintes peuvent expliquer l’augmentation du prix des cartes dans la restauration indépendante qui est de 4,5%, par rapport à la même période de l’année précédente. De son côté, la restauration chaînée enregistre une hausse de 1,5%. Enfin, le taux de défaillance dans le secteur de l’hôtellerie-restauration atteint 4,6% tandis qu’il était, en moyenne, de 4,2% en avril 2019.
Les salons ouvrent la voie pour les JO ?
L’analyse de« La Revue Stratégique » de Food Service Vision 2024 dévoile aussi une croissance de 13,4% du nombre de visiteurs pour les salons franciliens. Une tendance portée par Vinexpo Paris & Wine Paris, JEC World et Paris Packaging Week. Un mouvement positif qui est possible de corréler avec les 8,3 millions de billets vendus pour les Jeux Olympiques de Paris, et les 950.000 billets pour les Jeux Paralympiques. De potentiels clients pour le CHR.
« Globalement, il est probable que la deuxième quinzaine de juin et la première quinzaine de juillet seront relativement stables, compte tenu des incertitudes qui pèsent sur le paysage politique et économique du pays. Mais il est raisonnable d’anticiper une embellie durant la période d’été, grâce à la fréquentation touristique et à l’effet JOP, mais aussi à la tendance observée chez les consommateurs français de délier davantage les cordons de la bourse durant les vacances », note Food Service Vision.