Décision business
Dans sa 8e Revue stratégique Food service & Covid-19 (interviews de 45 décideurs et experts du food service, étude quantitative auprès de 500 convives et 400 professionnels de la restauration), le cabinet de prospective Food Service Vision dévoile des chiffres clés de l’activité du secteur au cours de l’été ainsi que des perspectives positives pour la fin de l’année. Alors que le secteur reste contraint par des mesures sanitaires, le bilan de l’été met en évidence un fort redressement du chiffre d’affaires de la restauration pour se situer à -14 % par rapport à la même période en 2019, avec un pic à -10 % en juillet (-12 % pour la restauration commerciale). Le mois d’août et l’instauration du passe sanitaire, — de l’avis de 67 % des restaurateurs —, ont occasionné un nouveau recul (-18 %). Pour autant, la consommation hors domicile est bel et bien réenclenchée. Entre mai et début septembre, la part des consommateurs ayant acheté un repas hors domicile est passée de 64 à 93 %, avec une hausse de dépense pour 32 % d’entre eux. La livraison ne pâtit pas pour autant de cette embellie pour le service à table puisque, toujours sur la même période, la part de consommateur qui s’est fait livrer à grimpé de 24 % 40 %. Même constat pour la vente à emporter, adoptée par sept personnes sur dix. Autre fait notable, les professionnels font face depuis le mois de juillet à une hausse sensible du prix des matières premières qui touche toutes les catégories de produits. Les distributeurs ont ainsi augmenté leurs tarifs de 5,5 % en moyenne sur le troisième trimestre. Si les perspectives pour la fin d’année sont encourageantes avec 60 % de professionnels de la restauration estimant que leur activité sera au moins égale ou meilleure par rapport à début septembre, des points de vigilances subsistent. Le pouvoir d’achat des ménages évoluera peu, 31 % pensent même se rendre moins souvent au restaurant dans les prochains mois. La proportion de salariés poursuivant le télétravail sera aussi déterminante, avec une plus forte tendance au maintien de l’activité à distance en Île-de-France notamment. En revanche, la proportion de déplacements professionnels est en croissance, sans pour autant retrouver son niveau de 2019.
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