Décision business
La Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant s’est félicitée des bons chiffres des huit AOP françaises de crémant pour l’année 2023. Et pour cause, 108,1 millions de cols ont été vendus l’an passé. Les ventes ont ainsi connu une hausse de 5,7%, soit près de 6 millions de bouteilles, entre 2022 et 2023, cette dernière année correspondant à la troisième consécutive ayant connu une augmentation.
« Cette hausse, significative, s’inscrit toutefois dans une dynamique de long terme puisque la croissance des crémants est d’abord structurelle avec une progression de 19% en cinq ans, seulement entrecoupée par la crise du Covid-19 qui avait momentanément ralenti la dynamique en 2020 », a indiqué l’interprofession.
L’Alsace premier producteur de crémant
Dans le détail, le crémant d’Alsace constitue la première appellation en termes de volume, avec 39,4 millions de cols, suivi du crémant de Loire avec 26,7 millions et du crémant de Bourgogne avec 22,3 millions. Avec 10 millions de bouteilles, le crémant de Bordeaux arrive en quatrième position, devançant le crémant de Limoux (6,2 millions) et le crémant du Jura (2,7 millions). Les crémants de Savoie (386.000 cols) et de Die (266.000 cols) ferment la marche.
L’année 2023 qualifiée d’historique par l’interprofession a par ailleurs vu une progression qui s’est répartie de manière équitable sur les différents marchés. La France représente en effet 60% des ventes, contre 40% pour l’export.
Outre les volumes, la valeur connaît également une conjoncture favorable. « La dynamique de valorisation est forte aussi avec un prix moyen par bouteille en hausse sur tous les marchés, et ce quelle que soit l’appellation », a noté la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant.
L’optimisme pour l’avenir
Celle-ci ne cache d’ailleurs pas son optimisme pour les années à venir. Elle se base pour cela sur l’édition 2024 du Wine Trade Monitor qui avance que « 50% des professionnels interrogés prévoient une progression des ventes de crémant dans les deux années qui viennent, contre 47% pour le champagne et 46% pour le prosecco. Il s’agit d’un chiffre d’autant plus remarquable que les professionnels sont plutôt pessimistes puisque seuls 24% d’entre eux prévoient une hausse des ventes de vin en général ».
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Enfin, les différentes appellations de crémant peuvent compter sur une récolte 2023 exceptionnelle, « la plus belle de notre histoire », avec 1,034 million d’hectolitres, ce qui équivaut à un potentiel de production de 137 millions de cols. « Couplée à la bonne récolte 2022, [la récolte de 2023] doit nous permettre d’alimenter les marchés tout en conservant un équilibre entre l’offre et la demande garantissant une valorisation sereine de nos vins », ambitionne Dominique Furlan, vice-président de la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant.
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