Décision business
Les exportateurs de vins et spiritueux français se sont montrés prudents sur les perspectives de croissance des ventes en 2022, après une année exceptionnelle. Le millésime 2021, le plus faible des dernières décennies, risque de peser sur les capacités exportatrices de la France. Les représentants de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux ont par exemple pointé « la récolte réduite de moitié à Chablis », « la vendange la plus basse de l’histoire » en Languedoc ou encore la situation la Bourgogne, « où les stocks sont au plus bas ». L’envolée du prix des matières premières ces derniers mois constitue également un motif d’inquiétude pour les entreprises. « Avec des prix en hausse de 10 %, à parfois 30 % sur les bouteilles, les capsules ou le carton, notre compétitivité risque d’en souffrir », a estimé le Languedocien Antoine Leccia (AdVini), qui s’interroge sur la capacité des clients à accepter de nouvelles hausses de prix. Les coûts d’expédition risquent également de constituer un facteur limitant. « En quelques mois, le prix pour affréter un container vers la Chine est passé de 2 500 à 12 000 dollars », a illustré Antoine Leccia.
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